Après les fournitures scolaires qui ont vu, pour cette rentrée sociale 2022/2023, leurs prix s’envoler, voici maintenu venu le tour des produits de large consommation, des légumes et des fruits. Déjà fortement fragilisé par les augmentations successives des dernières années, le pouvoir d’achat des ménages s’apprête donc à subir une nouvelle saignée… Celle de trop peut-être?
En effet, les prix dans les supérettes (produits alimentaires, produits d’hygiène et d’entretien) ont grimpé de 20%, 30%, voire de 40%. Idem pour les fruits et les légumes. Même ceux de saison (tomates, poivrons, pommes, figues…) se vendent à des prix indécents.
Fruits, légumes, féculents… les temps sont durs pour les petites bourses !
Commençons par l’essentiel, les fruits, les légumes verts et les féculents (lentilles, haricots, riz…), soit les produits qui constituent l’alimentation de base des Algériens.
Côté légumes d’abord, sans atteindre des « folies », les prix de ces derniers restent assez élevés pour la période. Ainsi, bien que de saison, la courgette se vend à 85 DA/kg, les tomates, à 110 DA/kg, les poivrons, à 180 DA/kg et les haricots verts, à 190 DA/kg. Quant à la pomme de terre, légume roi, son prix est au environ de 70 DA/kg. Les œufs, principales sources de protéines de la majorité de nos concitoyens, coûtent 18 DA l’unité et 500 DA le plateau.
Concernant les fruits, la situation est plus « chaude ». Hormis le raisin blanc dattier que le consommateur peut s’offrir à partir de 140 DA le kilogramme, les autres fruits sont quasi inabordables. Ainsi, la pomme vaut 400 DA/kg, la figue, 450 DA/kg et la banane, 400 DA/kg. La longue période de sécheresse et les derniers incendies quoi ont ravagé plusieurs vergers y sont certainement pour quelque chose.
Passons maintenant à ce qui constituaient jadis la « subsistance des pauvres », les légumes secs. Ayant doublé au cours des deux dernières années, leurs prix continuent d’augmenter. Ces derniers jours, ils ont encore connu une majoration de 35 DA. Ainsi, le kilo de lentilles coûte désormais 290 DA, celui du haricot blanc, 240 DA et le kilo de pois chiche, 360 DA. Le riz étuvé est vendu à 180 DA/kg et le basmati, 390 DA/kg.
Du reste, la hausse du cours mondial du PET a provoqué l’augmentation du prix des pack d’eau minérale. Celui des marques Ifri, Saïda et Guedila est passé de 200 à 210 DA (+10 DA). Pour les marques Nestlé et Lala Khedidja, il atteint 230 DA.
Les prix flambent dans les superettes aussi
Les produits de large consommation connaissent eux aussi des augmentations importantes de 10 DA, 20 DA… parfois de 60 DA. Certains ont même doublé de prix.
Par exemple, la boite de tomate en conserve (500 g) est passée de 110 DA à 130 DA (+20 DA) ; la margarine, de 190 à 200 DA (+10 DA), le paquet de café (250 g), de 160 DA à 210 DA (+50 DA) ; le pot de confiture (500 g), de 125 DA à 150 DA (+25 DA) ; le paquet de lait en poudre Candia (500 g), de 540 DA à 590 DA (+50 DA) ; la boite de fromage en portions, de 190 DA à 210 DA (+20 DA) et la boite de camembert, de 310 à 340 DA (+30 DA). Cela fait, rien que pour ces produits du quotidien un cumul de 200 DA.
Quant à la farine, son prix à presque doublé. De 60 DA le kilogramme, celui-ci a grimpé à 80 DA. Idem pour les pâtes qui passent de 55 à 100 DA. Le traditionnel couscous se vend aujourd’hui environ 200 DA/kg contre 150 DA auparavant (+50 DA). Par ailleurs, le prix du paquet de poudre de riz a augmenté de 10 DA pour atteindre 60 DA et celui de la levure boulangère, de 50 DA, pour coûter 150 DA.
En ce qui concerne l’huile de table, en dépit du démenti de Cevital sur l’existence d’une crise qui touche le produit, celle-ci reste introuvable dans plusieurs commerces.
Ces augmentations n’épargnent pas les produits d’hygiène et d’entretien. Ainsi, le paquet classique de lessive en poudre (350 g) coûte désormais 85 DA au lieu de 70. Le prix du liquide-vaisselle a carrément explosé pour atteindre 190 DA (auparavant 110 DA).