Si elle a toujours reposé en grande partie sur l’importation, l’économie algérienne est en train de basculer vers l’autosuffisance. De nombreux commerces sont en expansion à l’heure actuelle en Algérie. Celui du textile, des médicaments, mais aussi, des dattes et de leurs dérivées.
Marché local par excellence, le commerce des dattes connaît un essor fulgurant dernièrement qui en fait un pôle économique majeur potentiel pour le pays.
Des produits dérivés des dattes « healthy », une révélation pour les Algériens
La datte algérienne est au centre de tous les débats en ce moment. Après avoir été primée par TasteAtlas, celle-ci connaît un engouement sans précédent dans son propre pays. En effet, les Algériens sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les alternatives plus saines que représentent les dérivées des dattes. Preuve en est, les commerces se spécialisant dans ces matières poussent comme des champignons aux quatre coins du pays.
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Sucre, café, confiture, vinaigre, et même chocolat de dattes, il y en a vraiment pour tous les goûts et de quoi couvrir un large panel de besoins. Tout aussi bons, mais beaucoup moins sucrés, les aliments transformés à base de dattes constituent l’alternative idéale pour bon nombre de personnes.
« Les gens commencent à prendre conscience des bienfaits des produits naturels pour leur santé » indique le propriétaire d’un ancien magasin de dattes dans la capitale.
Ainsi, on retrouve toutes les catégories de clients dans ces échoppes : les adeptes de la cuisine healthy, les sportifs, les pâtissiers ainsi que les malades chroniques en quête de régime plus sain (les diabétiques notamment). Grâce à leurs nombreuses propriétés nutritives, les dérivés de la datte constituent également une solution naturelle pour les personnes carencées.
Bientôt exportée dans 150 pays, la datte algérienne détrônera-t-elle les autres ?
Nous disposons actuellement de 360 variétés de dattes en Algérie. Un patrimoine que les autorités veulent faire fructifier en optimisant le marché des exportations.
« Actuellement, nous n’exportons que 3 % de la production réelle qui dépasse les 1,2 million de tonnes de dattes par an. Notre potentiel est bien plus grand » affirme Ali Djoudi, expert et consultant spécialisé en phœniciculture. L’objectif est de doubler le nombre d’importateurs (75 pays clients présentement) et d’atteindre d’ici à 2024 les 250 millions de dollars en chiffre d’affaires.
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Avec près de 20 millions de palmiers qui produisent 80 kg chacun, répartis sur 17 wilayas différentes, l’Algérie est bien partie pour renforcer sa présence sur le marché mondial des dattes.