Profitant de la crise économique qui sévit en Europe, notamment en Espagne et en France, le milliardaire algérien Djilali Mehri vient de faire un beau doublé en achetant l’île de Palma de Mallorca et le musée du Louvre.
Pour l’achat de la célèbre île et du plus prestigieux musée au monde, les négociations entre Djilali Mehri et les parties espagnoles et françaises ont eu lieu au plus haut niveau des deux Etats et dans le plus grand secret. En effet, du côté espagnol, c’est le roi Juan Carlos en personne qui a signé la cession de l’île de Palma de Mallorca, devenue désormais propriété à part entière de l’homme d’affaires algérien, bien que la convention signée entre les deux parties stipule que le drapeau espagnol flottera toujours sur l’île touristique.
Après des tractations passées dans le plus grand secret depuis plusieurs mois, l’accord a été parachevé et signé hier à 16 h au palais royal Palacio de Oriente de la capitale espagnole Madrid. La cérémonie de signature s’est tenue en présence du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, de la reine Sofia qui n’a pu retenir ses larmes et de la fille de Mehri, Nadjet, qui était aux anges.
Notons que cette dernière est en train de rédiger un livre dédié à son père. Il faut rappeler que Palma de Mallorca est la principale et la plus célèbre des îles Baléares. L’île achetée par Djilali Mehri compte plus de 400 00 habitants et reçoit régulièrement des centaines de milliers de touristes venant du monde entier.
Depuis le début de la crise économique, beaucoup d’Algériens ont investi en Espagne, notamment en Andalousie, en rachetant des maisons et des appartements, mais la grosse surprise vient de Djilali Mehri qui vient de s’approprier l’une des plus belles îles au monde. Récemment, l’émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al Thani avait fait de même en rachetant pas moins de six îles en Grèce, un autre pays touché par la crise économique. Djilali Mehri s’était déplacé dans la même matinée hier à Paris pour signer un autre acte d’achat de 94% des actions du Musée du Louvre.
L’acte a été signé par le milliardaire algérien d’un côté, et de Aurélie Filippetti, ministre française de la culture et de la communication de l’autre. La signature de l’acte de cession des parts a eu lieu au bureau du notaire Jean-Jaques Dusaumon, rue Kleber, à deux cents mètres de l’Arc de triomphe à Paris. Contacté hier soir par Le Temps d’ Algérie, Djilali Mehri a confirmé l’achat de l’île espagnole et du musée du Louvre à Paris, mais a refusé de donner un quelconque chiffre concernant les deux transactions.
M. Mehri, qui est connu pour ses actions secrètes, notamment lorsqu’il s’agit de dons ou de grandes affaires, a avoué toutefois que l’achat du Louvre est un ancien projet, et que c’est une question de fierté et d’honneur. En effet, connu pour être un grand collectionneur d’œuvres d’art, Djilali Mehri n’a pas oublié ce jour de juillet 1967, lorsque des agents du musée lui avaient refusé l’accès à la salle où était exposé un tableau de Fromentin, sous prétexte qu’une personnalité française était attendue ce jour-là.
Cet amoureux de l’art, notamment des œuvres d’orientalistes tels que Fromentin et Dinet, quitta le musée en se promettant de s’approprier toutes les œuvres qui s’y trouvaient. 45 ans après, il a concrétisé son vœu. Le musée du Louvre est bel et bien devenu propriété de l’homme d’affaires algérien.
Bari Stambouli