Programme de formation Ciné-Fabrika : Que le cinéma gagne !

Programme de formation Ciné-Fabrika : Que le cinéma gagne !

O. HIND

Douze ciné-clubs algériens et 12 autres tunisiens sont actuellement en session de formation à Hammamet.

Vendredi dernier a marqué l’entame du programme de formation algéro-tunisien « Ciné-Fabrika ». 
Ce programme de renforcement de capacités, destiné aux ciné-clubs, financé par le réseau Naas, est mis en place par « la Fédération tunisienne des ciné-clubs et Dima Cinéma pour le côté algérien ». Cette dernière est une structure, qui a pour objectif de soutenir des initiatives cinématographiques en Algérie. 
Ciné Fabrika est soutenu par le réseau des écrans arabes alternatifs (Naas). Ce programme de formation Ciné-Fabrika a pour objectif, d’une part, d’aider les différents participants à parfaire leurs pratiques en matière de gestion des ciné-clubs, d’autre part, de créer des passerelles entre eux, à travers l’échange d’expériences. Il est bon de savoir aussi que Ciné-Fabrika est une initiative indépendante de la rencontre des ciné-clubs algéro-tunisienne de l’an dernier, lors des RCB, mais ces derniers ont tenu à accompagner cette démarche, qui s’inscrit dans leur philosophie de soutien au cinéma et l’émergence de jeunes cinéastes algériens. Cette initiative qu’est Ciné-Fabrika servira, nous affirme-t-on, à long et moyen terme, à aider à la création d’un réseau de ciné-clubs effectif entre l’Algérie et la Tunisie, afin de dynamiser l’espace cinématographique dans les différentes régions des deux pays.

Un véritable engouement
Notons qu’il y a deux sessions. La première qui se tient actuellement, se déroulera jusqu’au 18 juin 2019 au Centre culturel international de Hammamet – La maison de la Méditerranée pour la culture et les arts (Tunisie). La seconde est prévue en octobre prochain. Après un appel à candidatures, qui a reçu 102 dossiers, dont 62, côté algérien, ont été retenus seulement 12 ciné-clubs algériens et 12 ciné-clubs tunisiens par souci de logistique. 
« Nous avons choisi en fonction de la régularité des ciné-clubs, mais aussi, essayé de faire participer de différentes zones du pays (Alger, Djelfa, Sétif, Béjaïa, Tlemcen, Tizi Ouzou, Tipasa, Annaba, Boumerdès…) », nous a-t-on confié. Parmi ces ciné-clubs algériens très actifs sur le terrain, on relèvera celui de Cinuvers, représenté par les deux jeunes et dynamiques Khalil et Nabil. Interrogé sur ses premières impressions, quant à sa participation à cette formation, Nabil indique que « c’est très positif ». Et de faire savoir que « le programme reste très prometteur. Les ciné-clubs algériens et tunisiens sortiront avec énormément d’avancée pour cette première édition. Nous avons appris, via la participation de l’un des intervenants, l’existence dans le passé de la Fédération algérienne des ciné-clubs, d’une partie de son histoire et des erreurs commises à ne pas faire… ».

Des leçons à retenir 
S’agissant du programme tracé pour ces premières sessions, notons qu’après la séance d’introduction et de prise de contact « afin de briser la glace », une intervention de taille a marqué déjà la première journée, celle de M. Nejib Ayad, directeur des JCC. Celle-ci a été bénéfique, nous a-t-on souligné, afin de parler du « mouvement des ciné-clubs et la genèse de la cinéphilie en Tunisie et en Algérie ». Le deuxième jour a été consacré au débat autour de questions cruciales telles que : « Quel cadre juridique choisir pour son ciné-club ? Quel modèle économique ? Quels sont les objectifs ?… » 

Des ateliers de groupes sont animés aussi pour aider les participants à améliorer l’aspect « communicationnel », lorsqu’ils organisent des projections-débats. Les participants bénéficieront également de séances de travail sur le cadrage, le point de vue et de l’analyse filmique. La finalité de cette première session, ainsi que la seconde serait, nous a-t-on appris, en deux objectifs principaux : « Le premier c’est le renforcement des capacités et la mise en réseau de manière effective des ciné-clubs entre-deux. Le deuxième, c’est l’élaboration d’un guide de «bonnes pratiques» des ciné-clubs algériens et tunisiens, qui servira de base pour les nouvelles initiatives ou même pour celles qui existent déjà. Ce sera une manière de rendre les résultats de ce programme plus tangibles. » En somme, ce programme de formation s’avère être sur la bonne voie. Une action des plus louables à saluer !