Le 17 avril prochain, dans exactement un mois, ce sera le jour de l’élection présidentielle en Algérie. Et après, vous avoir parlé du programme sous forme d’échéancier du candidat Ali Benflis, on vous parle aujourd’hui, du programme électoral du président sortant.
Le document contenant le programme de Abdelaziz Bouteflika, commence par un petit retour en arrière avant de détailler les propositions du président candidat, pour l’avenir de l’Algérie. En effet, l’introduction du document, est un flashback dans les années 90, ou plus exactement dans l’ère avant Bouteflika, suivi par un bilan des trois derniers mandats du président sortant.
Selon le site d’informations, TSA, qui détiendrait une copie du document en question, Bouteflika proposerait un « nouveau pacte de développement et de progrès ». Un pacte qui aurait pour objectif de « de conforter la stabilité », de « renforcer les liens de solidarité sociale », « d’enraciner une démocratie apaisée », et de « bâtir une économie émergente dans le cadre d’une approche de développement durable ».
Pour atteindre ses deux premiers objectifs de campagne, Bouteflika propose de, premièrement, poursuivre le travail de professionnalisation et de modernisation de l’Armée nationale et de continuer à la doter des moyens nécessaires pour « l’assister dans sa mission républicaine de défense de notre souveraineté nationale ».
Ensuite, le président sortant, s’engage à lutter contre la corruption en proposant le renforcement de la législation actuellement en vigueur « pour élargir le champ de l’imprescriptibilité à tous les actes de corruption ». Le chef de l’état dit également vouloir « le renforcement de la transparence et du contrôle dans la passation des marchés publics, et la simplification des règlements et procédures auxquels sont astreints les citoyens dans leurs relations avec l’administration » dans le but d’éliminer les opportunités de corruption à tous les niveaux.
De la « transparence », Bouteflika affirme en vouloir également plus, dans la distribution des logements sociaux, avant de revenir plus en détails sur le problème de logement. Le président candidat commence par assurer la poursuite du soutien de l’État pour « résorber totalement le déficit avant la fin du quinquennat ». Selon lui, « outre la réalisation des programmes de logements publics locatifs, de logements urbains promotionnels et d’habitat rural aidés par l’État, les programmes de location-vente AADL et LPP seront étendus pour répondre pleinement à l’ensemble des candidats éligibles ».
Côté solutions pour arriver à son but d’enraciner une démocratie apaisée, le président candidat propose de doter « l’opposition d’un statut la mettant à l’abri de toute tentative de marginalisation dans la vie politique, parlementaire, dans l’accès à l’information et aux médias, ou dans toute autre sphère de la vie de la Nation ».
Enfin, d’un point de vue économique, le plan quinquennal 2014/2019 de Bouteflika pour « une croissance forte », aura pour objectif « la réalisation d’un taux annuel de croissance de l’économie de 7% ». Ceci « en vue de poursuivre la réduction du taux de chômage et d’élever le niveau de vie des citoyens », selon l’actuel chef de l’état.
Bouteflika s’engage également à mener une politique de réindustrialisation du pays, vigoureuse. Cette politique se verra entre autres dans l’apport d’un « soutien à la production nationale qui, dans plusieurs domaines, peut et doit se substituer aux importations » .
Et pour finir, sur le plan international et au sujet de la politique étrangère de l’Algérie, le président sortant évoque le « renforcement de la coopération avec les pays du Sahel ». Enfin, toujours selon TSA, dans le document de la campagne électoral de Bouteflika, il est écrit que « L’Algérie poursuivra son appui au peuple du Sahara occidental pour l’exercice de son droit inaliénable à l’autodétermination sous l’égide des Nations unies ».