La ministre des Affaires étrangères de la France, Catherine Colonna, évite de donner son point de vue dans la décision souveraine de l’Algérie de mettre fin à l’enseignement en français dans les écoles privées. Elle souligne que des discussions sont en cours pour ouvrir une deuxième école française à Alger.
Catherine Colonna, dans une déclaration à une commission du Sénat français datée du 18 octobre 2023, a répondu à une question posée par le sénateur Didier Mari, membre du Parti socialiste. Il cherchait à connaître la position du gouvernement français concernant ce qu’il qualifiait de « suspension soudaine » de l’enseignement du français dans les écoles privées en Algérie.
Catherine Colonna a déclaré : « En ce qui concerne l’interdiction de l’enseignement du français dans les écoles privées en Algérie, je n’ai pas de commentaire particulier. » Elle a ajouté que « cette décision a été prise par l’Algérie, un pays avec lequel nous entretenons de bonnes relations. Je tiens également à souligner que plusieurs élèves résidant en Algérie sont inscrits au Centre National d’Enseignement à Distance. »
La sénatrice Helen Conway-Morat, membre du Parti socialiste, a soulevé la question de l’augmentation significative du nombre d’élèves inscrits à l’école française Alexandre Dumas à Alger. Elle a indiqué que la France avait proposé aux autorités algériennes l’ouverture d’une deuxième école française dans la capitale et a demandé où en étaient les négociations à ce sujet.
En réponse à cette préoccupation, Catherine Colonna a déclaré que la France avait déjà prévu d’ouvrir une deuxième école française à Alger et que des discussions étaient en cours avec les autorités algériennes à ce sujet.
Qu’ont déclaré les ministres algériens à propos du programme français en Algérie ?
Il convient de noter qu’il y a eu une campagne médiatique intensive en France ces dernières semaines en réaction à la décision des autorités algériennes d’interdire l’enseignement des programmes français dans environ 500 écoles privées, tout en imposant l’enseignement des programmes algériens en langue arabe.
En réaction à cette situation, le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belaabed, a affirmé que le programme d’enseignement est l’identité d’une société, reflétant ses valeurs et sa culture. Il a souligné que toutes les lois imposent l’application du programme national, sans exception. Il a également noté que certaines institutions avaient commencé à enseigner des programmes étrangers sans autorisation, faisant référence aux programmes français, et que l’État avait imposé le respect du programme national.
Le ministre de la Communication, Mohamed Laagab, a déclaré que l’enseignement de tout programme nécessite un accord entre les deux pays, et que certains établissements avaient enseigné des programmes étrangers sans respecter les lois et règlements internationaux.