Tales of Africa, les contes de l’Afrique centrale et de l’Ouest, partie I, est un film d’animation composé de six courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes issus de diverses régions du continent noir. Ce film est un joli conte sur les valeurs, traditions et cultures africaines.
Dans la matinée de samedi, la collection de films d’animation Tales of Africa, a été projeté à la presse, à la salle Algeria. Ce long métrage de 87 minutes, sorti en 2016, rassemble six courts métrages réalisés par de jeunes cinéastes de différents pays d’Afrique (Congo RDC, Cameroun, Benin, Burkina Faso, Mali, Sénégal). Produit par l’entreprise Dynamic Art Vision et l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), ce projet se veut une passerelle d’échange et de partage entre les cultures et traditions du continent noir.
“Tales of Africa, les contes de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, partie I” est un projet ambitieux qui donne un aperçu sur les valeurs humaines qui sont en perdition. Initié par le réalisateur Djilali Beskri, ce film est né dans l’optique de valoriser le patrimoine africain. À ce propos, il a indiqué lors du débat avec la presse que c’est une occasion de “faire travailler les artistes africains ensemble, cela leur a permis aussi de puiser leur travail sur le patrimoine et la culture africaine”. Et d’ajouter : “Ces jeunes réalisateurs sont au total de 54 artistes issus de différents pays. Cette 1re partie du film comprend seulement 6 pays, mais, nous allons continuer avec les autres régions.”
Les courts métrages sélectionnés pour cette première partie sont sous forme “d’une mosaïque de contes donnant ainsi un panorama exhaustif des récits traditionnels africains” où chaque culture est représentée “à travers une histoire, à travers les péripéties d’un personnage”. Le personnage central est le vieux sage Papa Nzenu, dans son habit blanc, il fait plusieurs escales, du Congo au Sénégal et d’autres pays africains. Sur son chemin, il raconte aux passants des contes sur des choses de la vie. Ainsi, à travers ces histoires, il dresse un tableau sur la situation actuelle : une société de consommation où toutes les valeurs et les principes ont littéralement disparu, laissant place à la cupidité et le superficiel.
Parmi ces fables, nous retrouvons “Les trois vérités”, “Malika et la sorcière”, “Le lutteur”, “Le cadeau” et “Le chasseur et l’antilope”. En regardant ce film, nous nous laissons emporter par ces légendes riches en couleurs et de musiques africaines.
Cependant, malgré l’effort consenti à la réalisation de Tales of Africa (en 2D avec intégration d’éléments en 3D et mat painting) est loin d’être parfait ! La qualité du dessin n’est pas à la hauteur de la pertinence des sujets. Elle reste une belle initiative à encourager.
Dans sa démarche, Djilali Beskri, a précisé que “Ce projet a permis la formation de ces réalisateurs. Notre objectif est de développer le film d’animation en Afrique, et ce, en donnant les outils aux réalisateurs pour l’élargissement culturel du patrimoine”. Au sujet de la diffusion, il a été annoncé que Tales of Africa sera projeté dans les salles algéroises et à travers le réseau des cinémathèques algériennes. Quant à sa projection à l’étranger, Djilali Beskri a informé que plusieurs télévisions étrangères sont intéressées, notamment Canal+, TV5 Monde, Gulli…