L’Algérie peut facilement réussir ce défi. Elle dispose de tous les ingrédients nécessaires pour l’aboutissement de ce projet.
Les résultats de l’ambitieux projet de création de 100 pôles agricoles en Algérie initié par les pouvoirs publics se font toujours attendre. La cherté de certains produits alimentaires ou leur rareté sur le marché local ces jours-ci, comme c’est le cas pour le lait en sachet dans certaines wilayas, remet au goût du jour le débat sur ce sujet. La rareté du lait fait dire en fait aux citoyens où on en est dans les résultats du projet décidé par les autorités de faire de la wilaya de Sétif un pôle national dans la filière lait. Les inquiétudes des citoyens augmentent d’autant plus que la wilaya de Sétif dispose de tous les ingrédients nécessaires pour réussir ce projet.
Le même débat est aussi en train de se tenir sur d’autres produits alimentaires tels la pomme de terre, la tomate, les céréales, l’olive, le raisin, les légumes secs, etc. Cette stratégie est, de l’avis de nombreux experts la seule solution qui pourra aider l’Algérie à réaliser l’autosuffisance dans le domaine agricole.
L’Algérie, en fait, selon eux, de par la diversité du climat de ses régions peut voir pousser tous les produits alimentaires.
La Kabylie par exemple pour les produits de montagne tels que l’olive, la figue sèche, la figue de Barbarie, les fèves, l’est algérien pour la culture de la tomate notamment dans la région de Skikda, Annaba, El Taref, la céréaliculture dans le Constantinois. Dans les Hauts-Plateaux et l’Oranie, Mlle Zahia Abbad, ingénieur en agronomie, dira que c’est la région idéale pour produire les légumes secs. Ces régions, selon notre interlocutrice, n’enregistrent pas une grande quantité d’eaux pluviales et ce genre de légumes également n’a pas besoin de beaucoup d’eau pour pousser. Dans le Sahara algérien, les expériences initiées jusque-là démontrent que cette région du pays peut être utile pour toutes les cultures. Quant, à l’Algérois, les experts en agriculture ainsi que les expériences effectuées indiquent que cette région, est idéale pour les cultures maraîchères et céréalières.
La région de la Mitidja, rappelons-le, nourrissait les deux tiers du peuple français à l’époque coloniale. Pour Mlle Abbad, l’Algérie en tout cas n’a pas le choix, depuis la chute des prix du pétrole. «C’est l’unique secteur où l’Algérie peut gagner sur toute la ligne et elle n’a rien à perdre en le développant. Si elle n’arrive pas au stade des exportations générateur de la devise, elle aura gagné dans la réduction de la facture des importations et la réalisation du bien-être des citoyens.», a-t-elle indiqué, précisant que certains pays ont déjà testé cette expérience de spécialisation et ont réalisé de très bons résultats.
Le Maroc, qui est juste à côté et dont les capacités financières et naturelles sont nettement inférieures à celles de l’Algérie, a pu envahir le marché européen et il est en train de faire nourrir des peuples entiers. C’est le cas aussi, ajoute l’ingénieur en agronomie, de la France dont les produits alimentaires sont vendus de par le monde, y compris aux Etats-Unis.
L’Algérie, qui a consenti des efforts immenses dans la réalisation des barrages peut réussir facilement ce défi en introduisant et en généralisant l’irrigation.
L’introduction et la modernisation des outils de travail ne sera que bénéfique pour la concrétisation de ce projet, indique enfin notre interlocutrice.