L’Algérie se prépare à une période de croissance économique solide jusqu’en 2026, avec des projections optimistes provenant du projet de la loi de finances pour 2024. Présenté par le ministre des Finances, Laaziz Faid, lors d’une réunion avec la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), ce projet prévoit une croissance de 4,2 % en 2024, suivie de 3,9 % en 2025 et 4,0 % en 2026.
Malgré les préoccupations croissantes concernant la dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures, ce secteur continue de jouer un rôle prépondérant dans la croissance économique du pays. En 2024, la croissance du secteur des hydrocarbures devrait connaître une augmentation d’environ 1 %. Cette performance est principalement due aux exportations de gaz naturel, de gaz naturel liquéfié (GNL) et de gaz de pétrole liquéfié (GPL), affichant respectivement des taux de croissance de 0,7 %, 1,4 % et 1,1 %.
Un élément essentiel pour soutenir cette croissance est la stabilité des prix du pétrole. Le gouvernement algérien a maintenu le prix de référence fiscal du baril de pétrole brut à 60 dollars (USD) pour la période 2024-2026, tandis que le prix du marché du baril est maintenu à 70 USD sur la même période. Cette stabilité des prix est un facteur clé pour assurer la prévisibilité de l’économie algérienne.
Commerce extérieur en progression
Les prévisions du PLF 2024 indiquent également une tendance positive en ce qui concerne le commerce extérieur. Les recettes d’exportations de biens devraient augmenter, atteignant 49,8 milliards de dollars en 2024, puis 50,3 milliards USD en 2025 et 51,6 milliards USD en 2026. En revanche, les importations suivraient une trajectoire ascendante, atteignant 43,5 milliards USD en 2024, puis 47,4 milliards USD en 2025 et 47,4 milliards USD en 2026. Cette dynamique devrait entraîner une balance commerciale excédentaire, avec des prévisions de 6,3 milliards USD d’excédent en 2024, 2,9 milliards USD en 2025 et 4,2 milliards USD en 2026.
Le PLF 2024 prévoit une augmentation significative des dépenses budgétaires. Elles devraient s’élever à 15.275,3 milliards de dinars algériens (DA) en 2024, puis à 15.900,4 milliards DA en 2025 et enfin à 15.705,6 milliards DA en 2026. Cette augmentation reflète les efforts du gouvernement pour stimuler la croissance économique et lutter contre les défis sociaux.
En parallèle, les recettes budgétaires connaissent également une augmentation constante. En 2024, elles devraient atteindre 9.105,3 milliards DA et augmenter en moyenne de près de 4,2 % entre 2025 et 2026, pour atteindre 9.537,2 milliards DA en 2025 et 9.881,9 milliards DA en 2026. Cette croissance des recettes est essentielle pour soutenir les dépenses budgétaires et garantir la stabilité financière du pays.
En ce qui concerne la fiscalité des hydrocarbures, une baisse de 8,9 % devrait être enregistrée en 2024 par rapport à l’année 2023. Les recettes fiscales provenant des hydrocarbures devraient passer de 3.856,3 milliards DA en 2023 à 3.512,3 milliards DA en 2024, puis à 3.520,9 milliards DA en 2025 et enfin à 3.563,3 milliards DA en 2026. Ces ajustements visent à diversifier les sources de revenus du gouvernement et à réduire la dépendance aux hydrocarbures.