Le président de Jil Jadid, Sofiane Djilali, a commenté aujourd’hui, 11 février, le projet de loi organique relatif au régime électoral.
Lors de son passage comme invité, jeudi dans l’émission « L’invité de la rédaction » de la Chaîne 3 de la Radio Algérienne, Sofiance Djilali a déclaré que, « Ce projet contient des aspects positifs, cependant, il recèle également des lacunes ».
Évoquant les points positifs du projet, Sofiane Djilali, a mis en avant, l’instauration et le confortement de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), autonome et indépendante par rapport à l’administration, pour gérer le processus électoral.
Djilali : « L’ère de l’achat des sièges au Parlement est révolue »
Selon lui, l’ère de l’achat des sièges au Parlement est révolue, et que cette démarche permettra d’avoir un contrôle plus sévère sur l’utilisation de l’argent, afin de barrer la route à la fraude et à l’argent sale.
« Ce n’était plus les électeurs qui choisissaient, c’était l’argent sale qui déterminait qui aller siéger. Une dérive extrêmement grave », a-t-il déploré.
Le même intervenant, s’est également penché sur un autre point qu’il considère positif, il s’agit du scrutin de liste, en déclarant, « Désormais, l’électeur choisira le candidat qui l’intéresse sur la base d’une liste ouverte, ensuite le parti récoltera le pourcentage des voix. Au bout du compte, il y aura un double décompte, celui concernant le pourcentage qu’a obtenu la liste au nom du parti. Par la suite, la répartition des sièges se fera en fonction des électeurs qui ont choisi les noms ».
Sofiane Djilali s’est donc félicité du mode de scrutin avec liste ouverte prévu dans la mouture.
Ce qu’il faut supprimer, selon Sofiane Djilali
Le président de Jil Jadid, a, par ailleurs, appelé à la suppression de l’article 176 de l’avant-projet de loi qui exige des partis l’obtention de 4% des suffrages exprimés lors des précédentes échéances électorales.
Selon lui, se référer aux élections de 2017, «c’est tout simplement prendre référence des résultats de fraude sur les quelle on va construire l’avenir», ce qu’il trouve d’inadmissible et inacceptable.
Dans ce sillage, Djillali affirme que, que cet article es en contradiction avec la Constitution qui appelle à l’égalité pour tous et à la garantie du droit à l’exercice de la politique.
Il affirme que, renoncé a cette condition, permettra également d’éviter la fraude et l’achat des consciences et de conférer davantage de transparence aux prochaines élections législatives et locales.