Le collectif de l’intersyndicale autonome représentant plusieurs secteurs de la fonction publique, a organisé dimanche 27 novembre à Alger, un sit-in pour revendiquer le retrait du projet de loi portant annulation de la retraite proportionnelle sans conditions d’âge.
Empêchés par la police de se diriger vers le siège de l’Assemblé populaire nationale (APN) où le projet de loi est débattu par les députés, les protestataires se sont regroupés au niveau de la Grande poste. La police a interpellé plusieurs personnes et les a conduit dans différents commissariats de la capitale.
Les initiateurs de ce mouvement de protestation ont scandé des slogans revendiquant le maintien de la retraite proportionnelle et sans conditions d’âge, qu’ils considèrent comme « un acquis inaliénable ».
Ont pris part à ce rassemblement, outre les membres des syndicats autonomes, des députés de l’Alliance pour l’Algérie verte (AAV), du Parti des travailleurs (PT) ainsi que du Front des forces socialistes (FFS) en signe de solidarité avec les protestataires.
Le FFS a par ailleurs dénoncé la répression policière de ce rassemblement, exprimant sa solidarité avec les revendications « légitimes » des travailleurs et exigeant la libération des personnes interpellées.
« Le FFS dénonce la répression systématique de tout mouvement protestataire et pacifique et continuera à défendre les libertés publiques fondamentales », a indiqué le parti.
La Ligue Algérienne pour la Défense des droits de l’Homme (LADDH) a pour sa part condamné ces « pratiques » policières dont le but est d’empêcher les syndicalistes « d’exercer leur droit de manifester pacifiquement », selon un communiqué rendu public dans l’après-midi.