ALGER – Le Conseil des ministres, a validé jeudi deux opérations de déclassement de terres agricoles liées à la réalisation d’un investissement d’exploitation et de transformation de phosphates dans l’est du pays, dans le cadre d’un partenariat algéro-chinois.
Le premier déclassement concerne 496 hectares de terres agricoles de faible rendement, répartis à travers la wilaya d’El Tarf, Guelma, Souk Ahras et Tébessa, pour le dédoublement et la modernisation, sur 394 kilomètres, de la voie ferrée minière allant du gisement phosphatier dans la wilaya de Tébessa au port de Annaba, précise le communiqué du Conseil des ministres.
Le second déclassement concerne 4,5 hectares de terres agricoles inexploitées et constituées de maquis, situées dans la commune de Filfila (wilaya de Skikda). Cette assiette foncière accueillera une station de dessalement d’eau de mer d’une capacité de 70.000 m3/jour, destinée notamment à deux unités de production d’engrais dans la zone de Hadjr Soud (wilaya de Skikda).
Pour rappel, un accord de partenariat a été signé en novembre dernier entre l’Algérie et la Chine pour la concrétisation du projet intégré de transformation du phosphate, inaugurant ainsi une nouvelle ère pour l’industrie nationale et confortant la stratégie économique hors hydrocarbures. Cet accord de partenariat a été signé entre les groupes Sonatrach et Asmidal-Manal, pour la partie algérienne, et des groupes chinois dirigés par la Société Citic.
Ce projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et du gaz naturel, dont la partie algérienne détient 51% contre 49% pour la partie chinoise, est réparti entre le gisement de Bled El-Hadba (Tébessa) sur 2.045 hectares, la plateforme de Oued Kebrit (Souk Ahras) sur 1.484 ha, Hadjar Essoud (Skikda) sur 149 ha, et le port de Annaba sur 42 ha.
Mobilisant un volume d’investissement de six (6) milliards de dollars, le complexe de phosphate dont la mise en exploitation est prévu en 2022, créera 3.000 postes de travail directs alors que ses chantiers de réalisation à travers les quatre wilayas assureront 14.000 postes d’emploi. Il garantira des revenus en devises à hauteur de 1,9 milliard de dollars/an.