BRUXELLES – L’Union européenne (UE) a salué l’ »avancée majeure » réalisée par l’Algérie en matière de promotion des droits de la femme après l’adoption, fin 2015, d’une nouvelle loi criminalisant les violences faites aux femmes.
« L’adoption de ce texte représente une avancée majeure en faveur de l’égalité des sexes, au terme de plusieurs mois de débats enflammés au Parlement », a souligné l’UE dans son rapport annuel 2015 sur les droits de l’homme et la démocratie dans le monde.
Dans son rapport publié mardi, le Conseil de l’UE qui représente les 28 Etats membres de l’Union a affirmé que le Parlement algérien a adopté une loi modifiant le code pénal afin de « criminaliser, pour la première fois, les violences domestiques à l’égard des femmes ».
La nouvelle loi, a-t-il poursuivi, comprend une définition large de la violence, qu’elle soit physique ou psychique, sociale ou économique, et prévoit de lourdes peines de prison pour les auteurs de faits de ce type.
Réagissant à l’adoption de cette loi par le Parlement algérien, un porte-parole de l’UE avait estimé en décembre dernier qu’ »elle fournit un exemple encourageant pour d’autres pays de la région », relevant que la réforme du code pénal algérien est « un acquis qui permet de renforcer le système national pour lutter contre la violence faite aux femmes ».
La loi modifiant et complétant le Code pénal, introduit la notion de harcèlement sexuel et punit toute forme d’agression, de violence verbale, psychologique ou maltraitance, à l’adresse des femmes, notamment en cas de récidive. Elle précise ainsi que la violence peut prendre plusieurs formes dont les agressions n’entraînant pas forcement des blessures visibles. Cette nouvelle loi veut notamment défendre les femmes contre les violences de leur conjoint et préserver leurs ressources financières.
L’UE a rappelé, en outre, dans son rapport que l’Algérie a parrainé, conjointement avec l’UE, la résolution des Nations unies relative à l’adoption d’un moratoire sur l’application de la peine de mort, en vigueur depuis 2007, faisant remarquer que l’Algérie applique son propre moratoire depuis cette date. Elle a relevé, par ailleurs, que l’Algérie a été mieux classée que ses voisins en termes de liberté de la presse par l’ONG Reporters sans frontières.