Prônant la guerre en Syrie, Hollande renoue avec le passé colonial de la SFIO

Prônant la guerre en Syrie, Hollande renoue avec le passé colonial de la SFIO

rançois Hollande, un va en guerre, beaucoup ne l’ont pas exclu, ils ont aujourd’hui raison. Après avoir approuvé, lui et le parti socialiste(PS) de Martine Aubry, l’intervention militaire en Libye, voilà que ce jour il est le premier, en Occident, à expulser l’ambassadrice de la Syrie à Paris et le premier aussi à approuver une autre guerre en Syrie.

François Hollande renoue indéniablement avec le passé colonial de la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière),- ancêtre et matrice de l’actuel PS – qui, en 1956, alors qu’elle dirigeait le gouvernement dit de « Front républicain » avait voté  la loi dite « des pouvoirs spéciaux » qui déléguait les pouvoirs civils à l’armée en Algérie.

Ces pouvoirs spéciaux, votés avec le soutien des députés communistes, allaient donner à l’armée – celle des paras du général Massu et du colonel Bigeard- un rôle considérable dans cette guerre génocidaire contre le peuple Algérien.

En effet, cette loi servira ainsi, en particulier dans la capitale, à justifier les arrestations massives, les exécutions sommaires, la systématisation de la torture, les disparitions, les viols. C’est cette même armée qui, en mai 1958,sera au centre des tous les complots algérois qui allaient entraîner – avec la prise du gouvernorat général, la création des comités de salut public – la chute de la IVème république et le retour aux affaires du général de Gaulle, retour adoubé par les dirigeants de La SFIO et particulièrement par son secrétaire général, Guy Mollet.

Il ne faut surtout pas oublier que pendant les trois premières années de la guerre d’Algérie 1954-1957, François Mitterrand, futur secrétaire général du PS et  futur président de la République, est tour à tour ministre de l’Intérieur puis ministre de la Justice. Il est l’un des personnages de premier plan des gouvernements de la IVeme République qui appliquent en Algérie une politique particulièrement répressive. Celui qui fut Garde des Sceaux entre 1956 et 1957, au sein du gouvernement socialiste de Guy Mollet, laissa guillotiner 45 moudjahidinne Algériens en s’opposant à 80% des recours en grâce.

François Mitterrand ne fait pas mystère de sa volonté d’abattre le FLN et son bras armé l’ALN. Il dira « L’Algérie, c’est la France. Et la France ne reconnaîtra pas chez elle d’autre autorité que la sienne. Le seul arbitre des différents entre les citoyens, c’est l’État. Le seul responsable de l’ordre, c’est l’État. Les meneurs ont-ils cru que l’opinion française se diviserait et finalement les laisserait agir à leur guise ? Ils ont alors oublié que derrière le gouvernement tous les Français, qu’ils soient de la Métropole ou de l’Algérie, se grouperaient pour défendre le bien commun, la terre commune, la République enfin. »