Propreté de l’environnement à Alger: les décharges anarchiques cèdent la place aux espaces verts

Propreté de l’environnement à Alger: les décharges anarchiques cèdent la place aux espaces verts

L’image de la capitale s’est nettement améliorée ces dernières années du point de vue de la propreté de l’environnement, à la faveur du recul des décharges anarchiques, de l’amélioration de l’éclairage public et de l’élargissement des espaces verts, selon le constat des habitants de la capitale et de ses visiteurs.

En dépit de ce changement notable, le manque de civisme environnemental figure parmi les principaux obstacles qui empêchent la capitale de se conformer aux normes internationales qui lui permettent de se classer parmi les grandes villes mondiales les plus propres, selon les responsables de la wilaya.

L’embellissement de la capitale ces trois dernières années s’est fait à la faveur de la mise en place d’une nouvelle stratégie par les services d’intervention sur le terrain relevant de la wilaya et l’amélioration de son image marquée par la prolifération des décharges anarchiques et par une mauvaise gestion des 57 communes, selon les responsables.

Près de 1,5 millions d’Algérois n’ont pas bénéficié des services de collecte des ordures avant 2013

29 communes d’Alger n’ont pas bénéficié des services des établissements publics de wilayas chargés de la collecte des déchets ou des travaux d’aménagement et de maintenance à travers les routes et les régions urbaines, selon le constat des services de wilaya sur la situation de l’environnement.

« Près de 1,5 millions d’habitants de ces communes n’ont pas bénéficié des services de collecte des déchets », a indiqué un rapport récemment présenté durant la conférence des « cadres, élus et société civile ».

Le constat de la situation concerne 598 km² de la superficie de la wilaya non concernée par l’aménagement et la protection de l’environnement, soit 72 % de la superficie globale de la wilaya d’Alger.

Le réseau routier n’a pas bénéficié de travaux de maintenance ou d’aménagement sur une distance de 780,738 km. Même constat pour plus 21.000 km de canaux d’assainissement et 83.469 panneaux d’éclairage publique.

40 ha d’espaces verts sont négligés à travers les 29 communes citées outre 63 cimetières en état dégradation.

Un plan d’urgence pour remédier à la situation

Pour remédier à cette situation, les autorités ont mis en place « un plan d’urgence pour redorer l’image de la capitale ternie par les déchets et la négligence sur les routes, dans les quartiers, les marchés de proximité, les espaces verts, les forets et espaces de détente.

Selon M. Bousoualem Abderrahmane, directeur de l’administration et du contrôle de la gestion informatique à la wilaya, l’exposé a porté sur plusieurs axes pratiques toujours en vigueur depuis fin 2013 à début 2014.

La décision d’élargissement du champ d’intervention des entreprises publiques de wilaya concernées par la propreté et la protection de l’environnement à tout le territoire de la wilaya à travers les 57 communes a été prise en mai 2014 outre 12 décisions de wilaya portant sur le même aspect. Il s’agit notamment du changement des façades inadéquates des locaux et le transport des véhicules abandonnés aux fourrières.

Des commissions de travail ont été installées pour suivre la situation des espaces verts et d’embellisseent de la capitale, organisées sous forme d’ateliers et de sous-commissions de terrain. Ces dernières ont étendu leur activité mercredi à la protection de la santé publique.

400 décharges publiques ont été éradiquées et 36.000 déchets collectés, selon le bilan du plan d’urgence pour les trois dernières années. L’opération a permis la réalisation de 186 structures publiques sur les terrains récupérés.

5000 caves ont été classées en situation désastreuses dont 1500 ont été nettoyées outre l’intervention sur 100 oued.

Le suivi de la situation des entreprises industrielles a porté sur 734 entreprises et unités industrielles. 82 de ces unités ne possèdent pas de systèmes de traitement des eaux usées dont 26 ont reçu des mises en demeure pour se doter de stations d’épuration des eaux usées.

Le responsable a fait savoir que de nouvelles mesures ont été prises pour assurer le service de collecte et de tri sélectif des déchets, ce qui a permis de faire un constat alarmant sur le gaspillage exagéré du pain.

102 tonnes de pain ont été collectées durant les années 2013, 2014 et 2015, a indiqué M. Bousoualem qui a ajouté que 60 tonnes ou 60.000 kg de pain jeté représente 2,4 millions de dinars et 52.500 tonnes de farine subventionnée par l’Etat destinée à la fabrication du pain équivaut à 230 millions de dinars.

La stratégie sur l’élimination des déchets et la préservation de l’environnement à Alger a coûté au Trésor public 7,82 milliards de dinars. Cette somme a été allouée à la rénovation du parc roulant destiné à la collecte des déchets ayant profité aux communes et daïra de la wilaya.

Un montant de 7,50 milliards de dinars du budget de la wilaya a été alloué au renforcement des moyens et équipement du parc roulant durant les trois dernières années. Le budget global destiné au secteur a atteint 15,32 milliards de dinars.