Le département de Kamel Beldjoud vient de prendre des mesures disciplinaires strictes à l’encontre des agents de la protection civile ayant organisé une marche hier dimanche à Alger.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 3 mai, le ministère de l’intérieur et des collectivités locales a annoncé la suspension de 230 agents de la protection civile.
Qualifiant leur mouvement de protestation d' »illegale », le ministère de l’intérieur a décidé de suspendre 230 protestataires. Il a également décidé de les poursuivre en justice.
« Dans un premier temps, il a été décidé d’engager des procédures de suspension à l’encontre de 230 agents de protection civile conformément aux dispositions de l’article 173 du statut général de la fonction publique, avec des poursuites judiciaires contre les personnes concernées dans un deuxième temps », lit-on dans le communiqué.
Pour le département de Beldjoud, la marche a été soutenue par « des parties rancunières à l’égard de l’Algérie »
Hier dimanche, le ministère a qualifié, dans un communiqué, le mouvement de protestation de dépassement dangereux, accusant les protestataires d’être manipulés par des parties rancunières à l’égard de l’Algérie.
« Ce mouvement de contestation, non fondé et soutenu par des parties rancunières à l’égard de l’Algérie et des agendas tendancieux, a coïncidé avec l’examen des revendications socioprofessionnelles des travailleurs de ce corps (…) Il porte atteinte à l’ordre public ainsi qu’à la stabilité du corps de la protection civile », a indiqué le ministère de l’Intérieur dans le communiqué de dimanche.
À noter que la marche d’hier a été marquée par une répression. Les forces de l’ordre n’ont pas hésité à user du Gaz lacrymogène pour disperser les manifestants pacifiques.
Lors de la marche, les agents de la protection civile ont réclamé un « ajustement des heures de travail supplémentaires », l’« octroi de la prime de contagion » ainsi que « le versement de la prime de coronavirus promise par le président Tebboune ».