Protection civile : ces femmes qui bravent le danger

Protection civile : ces femmes qui bravent le danger

Les femmes constituent un atout principal pour les services de la protection civile, et ce, au niveau national. Alors qu’elles n’occupaient jusque-là que des postes d’administration, les femmes comptent aujourd’hui s’imposer en tant qu’élément indispensable dans les interventions les plus risquées.

Cassant les préjugés, et devenant aussi présentes et efficaces que leurs collègues hommes, les femmes pompières sont aujourd’hui présentes sur le terrain, prêtes à affronter tous les dangers, et toujours désireuses d’une « nouvelle aventure ».

Dans un entretien accordé à nos confrères du quotidien El Watan, Karima Chekhab, âgée de 30 ans, élément de la protection civile affectée au poste avancé Moncef Abderrahmane à Constantine, relate qu’elle a choisi ce métier, car son cousin « qui était pompier, me racontait ses aventures. Sa façon de raconter les faits me captivait. J’ai grandi avec l’imagination qu’un élément de la Protection est un super héros ».

Karima, qui est, avec sa carrure de sportive, l’un des éléments les plus sollicités dans tous types d’interventions, raconte qu’elle a rejoint les rangs de la protection civile en 2012 et que depuis, elle fait ce métier par passion. Pour elle, c’est tout à fait normal de « se réveiller à 3 h du matin pour éteindre un incendie, sauver des gens, des animaux, des plantes, empêcher des suicides ».

Une concurrence entre les femmes et les hommes

Ibtissem Benharkou, diplômée en Sciences de la technologie (ST) de l’université des Frères Mantouri de Constantine, partage le même sentiment. La jeune fille de 24 ans a déclaré que quand elle avait « à peine 18 ans, je regardais le poste avancé Moncef Abderahmane de la Protection civile et je me disais, je serai un agent d’intervention… Je serai pompier ».

Malgré les dangers et les préjugés, ces femmes affirment n’avoir jamais songé à mettre un terme à leur carrière au sein de la protection civile. Pour Ibtissem « il y a même de la concurrence entre nous les femmes, et parfois avec les hommes. Qui a fait plus d’interventions ? »

Un des collègues de ces deux femmes courageuses a déclaré que « dans certaines interventions, surtout celles liées aux tentatives de suicide, aux violences contre les femmes ou aux blessés dans des accidents de la route, la présence des femmes nous a été très utile. Elles ont la psychologie et la tendresse à la fois pour gagner la confiance des victimes… parfois, elles prennent les femmes victimes des accidents ou autres dans leurs bras. Une manière de dire qu’elles sont en sécurité. Ce geste peut beaucoup apporter à notre intervention ».

Ibtissem et Karima, et tant d’autres femmes courageuses formées pour sauver des vies sont les stars et la fierté de cette institution. Malgré tous les obstacles, ces femmes ont su trouver un équilibre entre leur féminité restée intacte et la noblesse de leur métier.