Protection de l’enfance : 2 200 signalements d’enfants en danger depuis le début de l’année

Protection de l’enfance : 2 200 signalements d’enfants en danger depuis le début de l’année

Pas moins de 600 000 appels dont 2 200 se rapportant à des cas d’enfants en danger ont été reçus au numéro vert 11 11, lancé par l’Organe national de la protection et de la promotion de l’enfance (ONPPE), depuis le début de l’année. Les chiffres ont été révélés par la déléguée nationale à la protection de l’enfance, Mme Meriem Chorfi.

Le signalement pour atteinte aux droits de l’enfant reste encore une démarche timide. La déléguée nationale à la protection de l’enfance, Mme Meriem Chorfi, qui était en visite à Mila, le reconnaît et assure que son établissement est en train de vulgariser la démarche auprès du grand public. Beaucoup ignorent encore, qu’en Algérie, et en cas d’urgence, un enfant maltraité qui nécessite une protection immédiate peut être retiré à ses parents pour qu’il soit confié, par le juge des mineurs, à l’une des structures d’accueil relevant du ministère de la Solidarité nationale, à un tiers digne de confiance, ou à une famille d’accueil. Ces mesures sont pourtant mises en place, confirme Mme Meriem Chorfi.

La même responsable a indiqué que les services de l’organe qu’elle dirige ont recueilli au cours de l’année 600 000 appels dont 2 200 se rapportant à des cas d’enfants en danger. Mme Chorfi a affirmé que l’instance est intervenue en coordination avec les parties concernées pour « le traitement instantané » des cas signalés, dont certains l’ont été par des enfants et concernent des privations de la scolarité, d’exploitations d’enfants par la mendicité et d’enfants ayant perdu leurs parents.

Comment réagit-il ? L’organe, dit-elle, après étude des cas exposés, peut intervenir directement pour faire cesser les atteintes aux droits de l’enfant, ou transmettre les dénonciations, soit aux services du milieu ouvert pour enquête et prise de mesures adéquates, qui tiennent le délégué informé des suites réservées aux dénonciateurs, soit aux juges des mineurs en cas de danger imminent qui touche l’enfant et qui nécessite son éloignement du milieu familial.

Fayçal Djoudi