Depuis quelques jours, plusieurs wilayas du sud du pays connaissent des manifestations sans précédent, dues essentiellement aux accumulations de mauvaises gestions de plusieurs dossiers sociaux économiques.
Si le dossier de l’emploi constitue l’élément déclencheur de cette vague de contestation, notamment auprès des jeunes, les revendications se sont élargies, au fil des jours, pour atteindre plusieurs secteurs et problèmes de la vie quotidienne des citoyens de ces régions.
Le déclenchement de ces manifestations a été comme une réaction directe à la défaillance des différentes structures chargées du dossier de l’emploi dans le rétablissement de la confiance entre les jeunes chômeurs et les organismes de l’emploi, à leurs têtes l’Anem et ses antennes locales.
Malgré les changements successifs opérés au niveau des directions de ces structures ou les l’introduction de nouveaux systèmes d’inscription des jeunes chômeurs, les protestations ont continué à se poursuivre les responsables du secteur de l’emploi et les responsables des agences de l’emploi, à cause de ce que les chômeurs qualifient du flou et du favoritisme dans les recrutements.
Ces agissements soulevés par l’ensemble des protestataires concernent essentiellement les postes d’emploi proposés au sein des sociétés pétrolières, qui sont pour la plupart sous la tutelle de Sonatrach, ou bien auprès des sociétés de sous-traitance. À ces deux niveaux-là, le nombre des postes ouverts ne répond pas à la forte demande des jeunes chômeurs.
Des revendications qui touchent plusieurs autres domaines de la vie quotidienne
Ainsi, les protestataires parlent de recours à des méthodes de recrutement douteuses ou bien à des conditions handicapantes et auxquelles les chômeurs ne peuvent pas répondre, parfois même dans des postes qui ne requiert pas une qualification ou spécialisation importante. Il s’agit, entre autres, des postes d’ouvriers, d’agents de sécurité, de chauffeurs …
Si le chômage a été l’élément déclencheur des dernières manifestations dans plusieurs régions du sud du pays, la protestation a touché d’autres revendications dans d’autres secteurs. Il s’agit donc des revendications liées au développement, aux services, au logement sociaux et aides au logement rural.
Ajoutée à cela, la couverture sanitaire a également eu sa part dans les revendications des citoyens, et ce, pour cause du manque en structures sanitaires et en médecine de spécialité. À titre d’exemple, la wilaya de Ouargla attend toujours la construction d’un CHU. Même constat à Illizi et Djanet qui attendent toujours le lancement des travaux de construction d’hôpitaux.