Protestation des habitants de Diar El-Mahçoul et de la cité Confort : «Le logement et le travail, c’est tout ce que nous demandons»

Protestation des habitants de Diar El-Mahçoul et de la cité Confort : «Le logement et le travail, c’est tout ce que nous demandons»

Les jeunes de Diar El-Mahçoul et la de cité Confort de la commune d’El Madania ne décolèrent pas.

Hier, juste après la prière du vendredi, ils ont de nouveau occupé la rue pacifiquement.

Une centaine de jeunes s’est mise carrément en travers de la grande route qui mène à Riad El-Feth, ce qui a paralysé la circulation.

Et si les jours précédents ont été marqués par des affrontements entre les policiers et les émeutiers qui ont fait des blessés de part et d’autre, la manifestation d’hier a été totalement pacifique. Les jeunes en colère se sont retrouvés face-à-face avec les policiers mais sans le moindre choc.

«Promesses non tenues, égale retrait de confiance», lit-on sur l’une des banderoles déployées par les manifestants avec un grand drapeau aux couleurs nationales. «Nous ne voulons pas de violence, mais, nous ne partirons pas d’ici sans avoir des solutions concrètes à notre problème de logement qui dure depuis l’indépendance. Nous vivons dans des conditions catastrophiques», déclare le vieux Salah, entouré d’une dizaine de jeunes chômeurs. Ces derniers avaient été remerciés après trois mois de travail dans le cadre de l’emploi des jeunes par les services de nettoyage de l’APC. «Pour la première fois de ma vie, j’ai obtenu un travail dans le nettoyage de la ville d’El-Madania.

J’étais content d’en finir avec le chômage, mais hélas, mon rêve d’avoir une vie normale et aider mes parents s’est effondré le 1er mai, sous prétexte que le dispositif d’aide à l’emploi n’a plus les moyens pour nous prendre en charge», explique Omar avec amertume. Autre problème évoqué : le logement. Et pour cause, la cité Confort située face à Diar El-Mahçoul compte plus de 750 logements F2 et F5. Elle est habitée par plus de 3 000 familles. Beaucoup de parents partagent leurs logements avec leurs enfants mariés.

Que dire alors de la cité Diar El-Mahçoul qui compte près de 1000 logements de type F1, et occupée par un nombre incalculable de familles dont certaines ont souscrit au programme AADL 2001. «Depuis 1962, aucune opération de relogement n’a été inscrite pour nous.

Pourtant, lors de la réalisation de Riadh El-Feth, il était prévu de nous reloger à Garridi 1 et 2. Ces promesses non tenues nous poussent à la révolte», lance B. Rabie, qui occupe un F3 avec ses frères et sœurs dont certaines ont dépassé la cinquantaine.