PSG + Marquinhos = Sakho dans l’impasse

PSG + Marquinhos = Sakho dans l’impasse

En signant Marquinhos, le PSG s’est offert un des grands talents de demain. Mais a peut-être découragé Mamadou Sakho, dont le chemin vers le onze titulaire est plus que jamais obstrué. Décryptage de ce transfert en 4 équations.

PSG + Marquinhos = Sakho sur le départ ?

sakho.jpg

S’il y a une personne qui ne se réjouit pas de l’arrivée de Marquinhos, c’est bien Mamadou Sakho. Peu utilisé la saison passée par Carlo Ancelotti (24 matches toutes compétitions confondues), l’international français espérait obtenir plus de temps de jeu avec l’arrivée de Laurent Blanc, qui l’avait lancé en équipe de France en novembre 2010. Mais la venue de Marquinhos bouleverse ses plans. A priori, Sakho part derrière la nouvelle recrue et Thiago Silva et devrait être le troisième défenseur dans la hiérarchie parisienne, pas loin d’Alex, qui lui a régulièrement damé le pion la saison dernière notamment en Ligue des champions. Une concurrence que le natif de Paris pourrait ne plus accepter. Même si… « J’ai discuté avec Mamadou, surtout qu’il était demandeur, a déclaré Laurent Blanc en conférence de presse, vendredi. Tout est clair. Si le PSG devient un grand club, les joueurs doivent prendre conscience qu’il y aura des grands joueurs à tous les postes. Après, c’est la concurrence, la bagarre. Elle doit être saine« . Pour l’heure, Sakho n’est pas encore parti. Mais à un an de la Coupe du monde et après avoir raté le train de l’Euro 2012, le défenseur de 23 ans doit se poser de sérieuses questions quant à son avenir. Monaco et Liverpool suivent le dossier de près.

31,4M pour Marquinhos = Paris surpaye… mais grille le Barça

Payer plus de trente millions d’euros pour un défenseur de 19 ans, qui n’a que 26 rencontres de Serie A au compteur et aucun match européen dans les jambes, ça peut sembler excessif. Surtout lorsqu’on se réfère aux transactions les plus onéreuses de l’histoire : Marquinhos est d’ores et déjà le cinquième défenseur le plus cher de tous les temps et le troisième joueur de moins de 20 ans à avoir couté autant d’argent (derrière Rooney et Saviola). Mais Paris a les moyens, alors pourquoi se priver ? Au moins, et même si l’on peut raisonnablement penser que le PSG a surpayé Marquinhos, le club de la capitale peut se targuer d’avoir doublé les plus grands clubs européens sur ce dossier. Et notamment le Barça, qui était aussi très désireux d’accueillir le jeune Brésilien. Ainsi qu’un certain Thiago Silva. PSG : 2, Barça : 0.

Marquinhos + Thiago Silva = PSG + Seleção

Pour s’ouvrir les portes de la Seleção, Marquinhos ne pouvait pas mieux choisir que le PSG. Car il pourra briller en Ligue des champions face aux plus grandes équipes, et s’offrir une visibilité bien plus grande qu’à l’AS Rome. Mais surtout car à Paris, le jeune défenseur de 19 ans évoluera aux côtés de Thiago Silva, son idole. Et ça, c’est un atout indéniable. S’il réussit à construire une belle complémentarité avec le capitaine auriverde, Luiz Felipe Scolari y sera forcément sensible dans l’optique de la Coupe du monde. Quel sélectionneur ne rêverait pas d’une paire de défenseurs axiaux de haut niveau habitués à jouer ensemble en club ? Aucun.

AS Rome – Marquinhos = une défense encore amoindrie

A Rome, Marquinhos était incontestablement le patron de la défense, a seulement 18 ans. Par ses performances et son attitude, il était l’un des seuls Giallorossi  avec Francesco Totti à échapper aux critiques des supporters. Propre dans la relance, dur sur l’homme, intelligent dans le placement : Marquinhos a toutes les qualités du défenseur moderne, ne lui manque que l’expérience. En le vendant au PSG, la Roma a réalisé une superbe opération financière. Mais sur le plan sportif, l’équipe en sort fortement amoindrie.  Lors de la saison 2012/2013, la Louve a réussi à finir à la sixième place… avec la 4e pire défense du championnat.  Pas sûr que cela aille mieux alors que Marquinhos a quitté la ville éternelle. D’autant que, pour l’instant, hormis Maicon, le club romain n’a recruté aucun autre défenseur pour pallier le départ de sa pépite brésilienne. Rudi Garcia a du pain sur la planche.