Depuis les retraites «anticipées» de Yahia, Bougherra et autre Belhadj, la défense des Verts est devenue le maillot faible alors qu’elle était l’un des points forts à l’échelle africaine.
La charnière défensive algérienne avait, rappelons-le, tenu tête à des équipes comme l’Angleterre avec Rabah Saâdane à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud, mais dernièrement encaisse des buts dont la majorité sur des fautes individuelles. Le chantier défensif des Verts n’est pas nouveau, mais chaque sélectionneur n’a trouvé la recette magique pour stabiliser ce point sensible de l’équipe Dz. Lors de la CA gabonaise, les Verts ont déjà encaissé 4 buts en 2 matches suite notamment à des fautes de débutants commises par les arrières latéraux dans leurs couloirs ou ceux convertis en défenseur central à l’image d’Aïssa Mandi. Un joueur sort du lot malgré la défaillance de la défense. Il s’agit de Ramy Bensebaini qui évolue au sein du club français, le Stade Rennais. Le joueur de 22 ans, compte déjà 4 sélections avec les Verts et peut même se targuer de dire qu’il sera l’un des piliers de cette équipe nationale en manque de talents surtout en défense. Costaud derrière, Bensebaïni a su charmer les techniciens, observateurs mais également le public algérien dans la relance mais également la couverture en défense même si la mayonnaise n’a pas trop tourné dans son duo avec Aïssa Mandi où les Verts ont encaissé les quatre buts en ce début de CAN. Il faut dire que le natif de Constantine qui a fait ses classes et sa formation au Paradou AC avait brillamment remplacé Belkaroui lors du match amical face à la Mauritanie, joué le 7 janvier dernier à Blida. Il démontre qu’un joueur du cru a sa place au sein de la team DZ. Bensebaïni qui est passé par Lierse (Belgique) puis Montpellier avant d’atterrir à Rennes a su apprendre pour devenir l’une des pièces maitresses de l’échiquier vert bien qu’il ait été marginalisé à cause du différend Raouraoua-Zetchi mais en obtenant sa chance, il a su tirer son épingle du jeu.
Paradou AC, réservoir des Verts ?
Avec l’émergence de Ramy Bensebaïni en Equipe nationale « A », c’est la méthode Zetchi qui aura gagné des points puisque le défenseur central des Verts est un pur produit de la formation lancée par le PAC avec le centre de formation Jean Marc Guillou.
Bensebaïni n’est pas le seul, d’autres joueurs «talentueux» devront rapidement rejoindre les différentes sélections, même si certains d’entre eux ont fait des passages chez les U20 et les U17 mais en raison du niveau limité de l’encadrement technique de la DTN, les talents du Paradou n’ont rien pu donner au football national.
La montée en puissance de Bensebaïni démontre également que le joueur local, lorsqu’il est formé correctement peut donner satisfaction.
Les centres de formation des clubs professionnels deviennent une nécessité pour éviter de ne compter que sur des binationaux.
Il est forfait pour le match du Sénégal
Arès avoir réussi deux matches pleins depuis le début de la CAN gabonaise, Ramy Bensebaini manquera le troisième match des verts ce lundi face au Sénégal. En effet, le joueur qui souffrait d’une gêne au genou a déclaré forfait. Il devrait être remplacé par le défenseur central du Servette de Genève, Liassine Cadamuro ou de l’usmiste Mohamed Benyahia.