Astreints au double enjeu de gagner et bien jouer, les Verts auront accompli leur mission. Remettre les pendules à l’heure s’agissant d’un gros bras du continent et d’une équipe au statut modeste.
Le 7- 0 final. Ce qui fut fait d’entrée de jeu, quand en moins d’une minute de jeu, Brahimi plante la première banderille sur un retrait de Slimani, lui-même servi par Mahrez (1-0). La bévue défensive tanzanienne sur le but confortait la thèse du déséquilibre des forces en présence.
D’autant que l’Algérie avait récupéré son maître à jouer Brahimi. Sentant vite le danger que représentait pour eux l’homme de Porto, les Taifa Stars vont lui réserver un traitement musclé spécial, appliqué du reste à Mahrez et à Bentaleb qui sortit d’ailleurs sur blessure. Pour ce match, l’entraîneur national a opté pour un schéma tactique en 4-3-3, Medjani placé en crochet entre la défense et le milieu, et un mot d’ordre scrupuleusement suivi : l’évolution en groupe compacte.
Cette formule a eu pour effet d’étrangler littéralement la moindre velléité adverse. Et les Verts ont eu pour mérite de s’astreindre à une discipline infaillible durant toute la partie.
Autant d’ingrédients, conjugués à l’insuffisance avérée des Tanzaniens, qui allaient permettre une véritable démonstration jusqu’au coup de sifflet final. Ainsi, à la 22’, Ghoulam exécute un coup franc des 26 mètres pour crucifier le keeper tanzanien d’un bolide (2-0). À la 40’, coup de théâtre : les Tanzaniens qui comptaient déjà 3 cartons jaunes ont vu leur latéral droit se faire expulser après une faute sur Brahimi. Réduits à 10, les Taifa Stars devaient subir le diktat des Verts.
L’étau maintenu, ces derniers trouvèrent de nouveau la faille quand Brahimi embarqua tout son monde sur le flanc gauche, donne sur Ghoulam qui alerte Mahrez ; ce dernier reprend magistralement d’un geste technique haute facture pour battre l’infortuné Mustapha (3-0). Au retour des vestiaires c’est d’entrée la même physionomie de match, agrémenté d’un joli coup du sort : Mahrez est fauché dans la surface de réparation, c’est Slimani qui exécute imparablement le pénalty (4-0).
À partir de ce moment, il n’ yavait plus qu’une seule équipe sur le terrain. Les Tanzaniens sombraient corps et âme à tous les niveaux. Les attaques algériennes sont érigées en règle et forcément des brèches sont ouvertes. Medjani est taclé par le gardien à la 57’ et c’est Ghoulam qui transforme le 2 e pénalty de la soirée ( 5-0).
Mais le capitaine algérien allait avoir l’occasion de scorer à son tour lorsque à la 71’, il reprit victorieusement d’un heading le corner de Mahrez (6-0). Mais il était dit que ce soir l’EN allait vers un record. Car 3 minutes après la réussite de Medjani, c’est encore une fois Slimani qui visita la cage adverse d’un joli décroché de la tête.
Le reste de la partie se termina toujours à l’avantage des Fennecs qui multiplièrent les raids mais le score en restera là. Pour leur part, les Tanzaniens attendirent la 85’ pour enregistrer un semblant d’action dangereuse par Samata. Ils récidiveront à la 91’ mais M’bolhi s’interposa avec brio. En définitive, l’EN s’est quelque peu rachetée après ses dernières déboires mais il reste certain qu’un tel succès, s’il est bon pour le moral, ne doit pas en revanche gonfler les têtes car en face, il n’y avait qu’un petit adversaire vite renvoyé à ses classes. Qu’on se le dise !
N.B
