Les réseaux sociaux sont devenus une arme non négligeable dans l’échiquier de la géopolitique mondiale. Depuis quelques années, l’Algérie se réveille peu à peu à ce constat. Le ministère de la communication, dirigé par Ammar Belhimer, a fait des déclarations étonnantes, dans lesquelles il assure que l’Algérie est prête à tout afin de défendre sa souveraineté numérique.
En effet, hier jeudi, le ministère de la communication a affirmé, va un communiqué, que l’Algérie est « déterminée à défendre sa souveraineté numérique nationale et protéger son peuple contre les activités et les plans subversifs que renferment des contenus relayés récemment sur Facebook ». Cette déclaration fait écho, rappelons le, à la dernière sortie du président Tebboune, dans laquelle il a, lui aussi, vivement critiqué la politique du géant du net et des réseaux sociaux, Facebook.
Pour le département de Belhimer, « les contenus relayés ces derniers jours sur Facebook constituent une atteinte et une menace aux intérêts et à la renommée de l’Algérie ». C’est pour cette raison que l’Algérie est « est déterminée à prendre toutes les mesures et procédures légales contre cette Compagnie pour l’amener à traiter l’Algérie au même titre que les autres pays« .
Facebook, « une arme dirigée contre les peuples » ?
C’est ce qui a été affirmé par le ministère de la communication en tout cas, qui considére que Facebook est « une arme dirigée contre les peuples et les États au service des intérêts de lobbies hostiles et de leurs sbires », en témoignent « les déclarations officielles de ses créateurs » qui confient que le site bleu « utilise des algorithmes qui contrôlent la portée des publications ».
Ou en est l’Algérie dans tout ça ? Toujours selon le communiqué du ministère de la communication « multiples sont les exemples impliquant l’Algérie et dont on peut vérifier la véracité ». Le département de Belhimer souligne pour preuve la célébration de la fête d’indépendance, en juillet dernier, quand « les images odieuses de la colonisation avaient été masquées pour la seule et unique raison d’empêcher le peuple algérien de faire connaître l’histoire de son pays ».
Des images choquantes ?
Belhimer a été interrogé, rapporte l’APS, sur le caractère des photos qui ont été masquées par Facebook. Ces photos, censées célébrer l’indépendance, étaient-elles choquantes ou violentes, ce qui est, on le sait tous maintenant, contraire à la politique de Facebook. À cela Belhimer a répondu, toujours selon la même source, « qu’il n’y a aucun motif de priver notre peuple de ses droits numériques ».
Le communiqué du ministère assure encore que l’état « est déterminé à défendre ces droits et la souveraineté nationale » et que « le Gouvernement, tout en étant conscient de l’importance des nouvelles technologies de la communication, demeure déterminé à défendre la souveraineté numérique nationale et à protéger les intérêts de son peuple contre tous les plans et activités subversifs« .