L’affaire des étudiants algériens arnaqués en a fait des indignés. Au moment où les réseaux sociaux se sont transformés en tribunaux improvisés, certaines archives ont commencé à remonter vers la surface.
Alors que les influenceurs sont sous mandat de dépôt, et jouissent donc encore de leur présomption d’innocence, certains n’hésitent pas à les traiter des pires surnoms, et de les reconnaitre coupables de maux plus grands que ceux dont ils sont déjà accusés par la justice.
Outre les petits internautes, de grands médias se sont aussi sournoisement attaqués aux mis en cause. Amnésie ou immunité judiciaire, ces mêmes médias semblent passer outre le fait qu’ils ont eux même été coupables d’au moins un des chefs d’inculpations pour lesquels les influenceurs croupissent actuellement en prison.
Certaines chaines TV privées n’ayant pas hésité à afficher les mis en cause et de stimuler, via des posts mesquins et sournois, les points faibles des Algériens, ont eux même fait la promotion de la société fantôme, « Svit Osviti », l’actuelle « Future Gate », et de son directeur Génaral Oussama Rezagui, le principal accusé.
Les chaines TV ne sont pas inquiétées
Ce qui est certain, c’est que les influenceurs ont fait de la publicité d’une agence mensongère. À l’instar de n’importe quel média radiophonique, télévisé, électronique ou écrit sur papier, Rifka, Numidia Lezou ou Staneley, n’ont fait que servir de relais, d’intermédiaire, entre l’annonciateur et le public. Les autres accusations restent encore en attente d’un procès
Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent clairement le directeur de l’actuelle Future Gate, au moment où elle s’appelait encore « Svit Osviti », affalé sur son fauteuil faisant face aux caméras d’une grande chaine privée algérienne, déblatérant des éloges sur son entreprises dans un but clairement publicitaire.
Jouant sur la fibre religieuse et conservatrice, la même que celle qui pousse certains à cracher leurs venin sur les mis en cause, Oussama Rezigui, au micro de cette même chaine télévisée, dressait un tableau rose bonbon des Iftars des étudiants que son agence avait envoyés en Ukraine.