On entend souvent parler des histoires des parents séparés de leurs enfants et privés de les voir pour plusieurs raisons comme le divorce. Cependant, il existe des raisons plus compliquées et moins fréquentes, comme c’est le cas pour un Algérien, qui n’a pas encore vu ou pris son enfant de 2 ans dans les bras, ne serait-ce qu’une seule fois.
C’est l’histoire d’une maman courageuse qui se bat pour elle et pour son fils afin de réunir la petite famille et commencer enfin à vivre. Priscilla est maman d’un petit garçon dont le papa est Karim un jeune Algérien. A Nivillac dans le Morbihan, un département en région Bretagne, Priscilla se bat depuis maintenant deux ans pour voir sa famille au complet puisque son compagnon est bloqué en Algérie et n’a pas encore vu son enfant Lyam.
Ils se sont rencontrés il y’a trois ans sur les réseaux sociaux, une histoire de coup de foudre et d’entente exceptionnelle comme l’a dit Priscilla « pendant 9 mois nous avons beaucoup échangé. Puis je suis allée le voir en Algérie, nous voulions vivre ensemble en France avec mes 3 autres enfants« .
« Karim a fait l’objet en 2018 d’un signalement aux fins de non-admission dans le système d’information Schengen (SIS) par la Grèce où il avait voyagé sans papiers, ayant perdu son passeport. Son signalement court jusqu’en 2023. Et on pense que c’est ça qui bloque » explique Priscilla qui tente de justifier ce refus répétitif d’accorder le visa à son compagnon algérien.
Une lueur d’espoir dans l’obscurité
La maman, attristée et envahie par un sentiment d’impuissance, explique au site web d’information Actu.fr que Lyam ne connait son papa que via visio-conférence. Récemment, Priscilla a lancé une pétition sur le site change.org ayant pour objectif de débloquer et changer cette situation déplorable et voir enfin sa famille réunie. Jusqu’à présent, elle a pu avoir plus de 12 000 signatures « je ne sais plus quoi faire, on a tout tenté et ça ne passe pas alors je me dis qu’une pétition ça peut peut-être faire bouger » a-t-elle confié à la même source.
Elle est soutenue également par une association « les amoureux au ban public » qui aide les couples binationaux avec les problèmes de blocages administratifs ou juridiques. On refuse d’accorder le visa à Karim car les autorités soupçonnent un mariage blanc, chose niée par Priscilla qui n’a pas réussi à prouver la bonne foi et la sincérité du couple.
Malgré les multiples refus que le couple encaisse, il ne baisse pas les bras « d’autant que je viens d’apprendre que Lyam doit se faire opérer. Je ne peux pas concevoir que ce soit sans son père » affirme la maman.