La corruption qui a gangréné le pays a vu le procès de l’un de ses symboles les plus illustres reporté aujourd’hui au tribunal de Sidi M’Hamed, dans la capitale Alger. Il s’agit du procès de l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelil.
Aujourd’hui, le 17 janvier 2022, le procès de Chakib Khelil, l’ancien ministre de l’Énergie, a été reporté au 24 janvier prochain. Un nouveau report qui s’ajoute donc aux précédents, et qui donne au mis en cause encore un court sursis.
Ce nouveau report a pour raison cette fois-ci la grève des avocats. L’accusé, qui doit faire face à plusieurs chefs d’inculpations, a demandé de reporter son procès, car il tenait à la présence de ses avocats, qui eux participent à une grève qui ne cesse de paralyser les tribunaux.
Cette grève, rappelons le, est une réponse à l’appel de l’Union nationale des ordres des avocats (Unoa). Les protestataire, qui ont déserté les audiences, dénoncent principalement le système d’imposition prévue par les dispositions du projet de loi de finances 2022.
Les robes noires lancent ainsi un fort signal au ministre des Finances en dénonçant ce qu’ils qualifient de « blocage » et appellent également à l’intervention du président de la République. Il est enfin à noter que cette grève a déjà causé le report du procès de Djamila Tamazirt, l’ancienne ministre de l’Industrie et des Mines.
Corruption : Sonatrach attaque Khelil
L’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khelin, mais aussi l’ancien P-dg du groupe Sonatrach, Mohamed Meziane et de son adjoint, Abdelhafidh Feghouli, ont vu leur procès prévu pour aujourd’hui, reporté au 17 janvier prochain.
Plusieurs accusations sont portées contre les mis en cause. Tous les chefs d’inculpation sont en rapport avec la corruption dans le dossier de la réalisation du complexe de gaz naturel d’Arzew (Oran).
C’est le Groupe Sonatrach mais aussi le Trésor Public, qui accusent Chakib Khalil et ses acolytes d’octroi de privilèges injustifiés, abus de fonction et conclusion de marchés en violation de la législation et des lois, et ce, conformément à la Loi n 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption.
Il est également à rappeler que plusieurs anciens cadres du Groupe Sonatrach et plusieurs entreprises étrangères liées au secteur de l’Énergie en Algérie sont mouillés dans ce dossier.