Une journaliste Algérienne recadre le représentant marocain à l’ONU

Une journaliste Algérienne recadre le représentant marocain à l’ONU

Omar Hilale, le représentant permanent du Maroc aux Nations unies, a fait face à une journaliste Algérienne qui sait mettre le doigt sur la plaie. Travaillant pour l’APS, cette journaliste, lors d’une conférence de presse tenue par le diplomate marocain à New York, a lâché une question qui a laissé M. Omar Hilale pantois pendant plusieurs secondes.

La journaliste Algérienne, vraisemblablement irritée par les déclarations du Diplomate marocain concernant la Kabylie, a répliqué en lui adressant une question en rapport avec le mouvement de contestation au Rif. Une affaire à laquelle Omar Hilale ne s’attendait apparemment pas.

Une question embarrassante

La journaliste a un peu extrapolé, elle le dit elle-même. « C’est Algérie Presse services », annonce-t-elle, ce qui a déjà poussé le diplomate à faire un mouvement de recul. « Peut être que je vais extrapoler un petit peu, parler d’un autre sujet, celui du mouvement de l’indépendance du Rif », ajoute-t-elle, provoquant chez le diplomatique Marocain une gêne apparente.

La journaliste Continue : « Le mouvement Khatabi prend de l’ampleur quotidiennement, on assiste à des manifestations chaque jour, et à des appels de sensibilisation à l’international ». La journaliste Algérienne va jusqu’à qualifier les terres Rifaines de « terres occupées », avant de demander enfin un commentaire de la part du diplomate.

Après quelques secondes de gêne, mais aussi de réflexion, Omar Hilale dessine un sourire pour cacher son rictus et répond à la journaliste Algérienne en lui affirmant « qu’au Maroc il y a une démocratie. Tous ceux qui ont une opinion différente du celle du gouvernement peuvent s’exprimer. C’est pour cela que ces gens au Rif s’expriment librement sans qu’ils soient ni attaqués ni emprisonnés ».

Il est à rappeler que la révolte Rifaine prend de plus en plus une dimension inquiétante pour le gouvernement Marocain qui répond à chaque fois par une féroce répression. Depuis le premier soulèvement qui a eu lieu vers la fin des années 50, jusqu’aux récentes manifestations, en passant par l’incident du poissonnier et l’emprisonnement de Nacer Zefzafi, Le Rif constitue une véritable tache noire pour la diplomatie Marocaine.