Alors que la 4ᵉ vague du Covid-19 approche, voici qu’un médicament de base se fait de plus en plus rare sur les étagères des pharmacies en Algérie. Le Paracétamol, un mot qui est sur toutes les lèvres, mais qui se fait de plus en plus absent au niveau des officines. Cette pénurie n’a pas manqué de faire réagir le ministère de l’Industrie pharmaceutique.
Plusieurs pharmacies à travers le territoire national se plaignent des prémices d’une pénurie du Paracétamol. Selon une pharmacienne dont l’officine se trouve à Rouiba, dans la capitale Alger, « Il ne s’agit pas encore d’une pénurie, mais l’approvisionnement se fait sous tension. On est soumis à un régime de quotas ». Elle ajoute « qu’il ne s’agit principalement que du Doliprane et du Panadol, en rupture pendant quelques jours ». À Tizi Ouzou, c’est un peu le même scénario, une pharmacienne du centre-ville affirme que « le manque du paracétamol se fait de plus en plus ressentir ».
C’est M. Bachir Allouache, directeur du Contrôle et des Activités Pharmaceutiques au Ministère de l’Industrie Pharmaceutique, qui a profité de son intervention lors d’une émission télévisée, pour apporter des éclaircissements sur la pénurie du paracétamol sur le marché algérien.
Pénurie de Doliprane : le ministère s’en mêle
Selon le responsable du ministère de l’Industrie pharmaceutique la pénurie est essentiellement due à l’épuisement du stock de la matière première utilisée dans la fabrication du paracétamol, mais aussi à la non-exploitation de deux producteurs de leurs stocks. Cette situation, poursuit le même responsable, a poussé le ministère à intervenir afin de mettre toutes les quantités non exploitées sur le marché.
Le deuxième facteur qui a mené à cette pénurie d’après le même intervenant est la hausse des prix. Selon M. Bachir Allouache, le prix d’un kilo de matière première utilisée dans la fabrication du paracétamol a triplé. Le responsable ajoute aussi que les frais du transport depuis la Chine des conteneurs de cette matière première sont passés de 2 000 dollars à 15 000 dollars.
Pour conclure, le responsable a appelé tous les opérateurs privés et publics à déclarer le stock de matériel pharmaceutique qui est en leur possession afin de pouvoir suivre le cheminement du médicament et de contrôler sa distribution dans les villes et les hôpitaux.