Dans les quartiers huppés d’Alger, mais aussi dans d’autres wilayas du territoire national, poussent, de plus en plus, et ce, depuis plusieurs années, des promotions immobilières privées. Une chose qui n’est pas du gout du ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, en témoigne sa dernière note envoyée aux walis.
En effet, le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales enquête sur les nouveaux immeubles d’habitation, construits dans le cadre de promotions immobilières. Ces constructions, faites en zones urbaines, poussent sur des terrains qui abritaient autrefois des maisons individuelles.
Les services du ministère de l’Intérieur ont notamment demandé aux walis de « suivre » ce qui a été qualifié de « phénomène d’expansion des promotions immobilières et leur impact sur l’urbanisation ». Les responsables des wilayas doivent, de ce fait, présenter au département de Beldjoud un bilan périodique mensuel.
Promotions immobilières et émergence de zones de l’ombre
Le ministère de l’Intérieur vise à collecter les données concernant le nombre des constructions individuelles transformées en immeubles collectifs, ainsi que l’impact de ces derniers sur le paysage urbain. L’enquête lancée par Beldjoud vise également à recenser les zones dédiées aux promoteurs immobiliers ainsi que les moyens d’actualiser l’utilisation des recettes fiscales et des redevances pour renforcer les infrastructures et les équipements publics.
Les nombres des promotions immobilières, selon le département de Beldjoud, connaissent une courbe ascendante. Ces constructions qui étaient à l’origine des habitations individuelles, transforment des quartiers résidentiels huppés en des zones avec une dense présence démographique, estime le ministère de l’Intérieur.
Le département de Beldjoud estime notamment que la croissance du phénomène des promotions immobilières en zones urbaine favorise l’émergence de zones d’ombre et défigure le paysage de certains quartiers résidentiels. Le ministère de l’Intérieur indique également que cela entraînera la saturation des infrastructures et des équipements publics, ainsi que la détérioration de la qualité de vie.
Il n’a pas été omis de souligner aussi l’impact négatif des promotions immobilières sur l’harmonie du plan architectural et son influence néfaste sur l’esthétique des villes.