M. Z.
Nigeria-Afrique du Sud, voilà un choc entre deux sélections, logées à la même enseigne, après avoir enregistré deux belles performances lors du tour précédent. Les Nigérians ont sorti le Cameroun, champion d’Afrique, et les Sud-Africains ont créé l’énorme surprise en éliminant l’Egypte, le pays organisateur, avec l’art et la manière. Un exploit retentissant pour une sélection des Bafana-Bafana en pleine reconstruction. Lors de cette belle affiche qui promet sur tous les plans, les Super Eagles et leurs trois couronnes continentales bénéficient des faveurs du pronostic, mais ce ne sera pas une tâche aisée dans la mesure où la sélection sud-africaine, qui s’est qualifiée d’extrême justesse pour ces huitièmes de finale, s’est métamorphosée après ses deux défaites, face au Maroc et la Côte d’Ivoire.
Sa transformation a commencé avec sa courte victoire du premier tour sur la Namibie. C’est donc une sélection new-look et en pleine confiance de l’Afrique du Sud qui croisera le fer aujourd’hui avec le Nigeria. L’une des forces principales des Sud-Africains, fantastiques de solidarité, réside dans le fait qu’au fur et à mesure que la compétition avance, ils évoluent sans complexe et sont capables de renverser les situations de jeu les plus difficiles en démontrant leur force de caractère. Pour rappel, l’Afrique du Sud s’est glissée en huitièmes en finissant troisième d’un groupe relevé avec la Côte d’Ivoire et le Maroc, mais n’a plus atteint les quarts depuis 2013. Comme l’appétit vient en mangeant, les Bafana-Bafana ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin. Car, du côté sud-africain, la confrontation face à un autre favori est une source de motivation pour le sélectionneur écossais Stuart Baxter, qui est parvenu à donner un style de jeu qui sied aux qualités individuelles de ses joueurs.
En plus de l’enjeu, il s’agit également d’une question de prestige et de suprématie à laquelle les Sud-Africains tiennent à mettre un terme. C’est jouable, mais le problème c’est que les Nigérians n’ont pas droit à l’erreur. Dans l’autre camp, le coach franco-allemand des Super Eagles, Gernot Rohr, a du mal à trouver la bonne formule et la manière de jouer de l’équipe n’est guère convaincante auprès du public nigérian. Mais les joueurs du Nigeria possèdent cette faculté de s’illustrer là où on les attend le moins. Cela a été prouvé face au Cameroun, le champion d’Afrique sortant, qu’ils ont éliminé au terme d’un scénario imprévisible.
Une chose est sûre : les Nigérians n’auront pas une partie facile face à l’Afrique du Sud qui ne se présentera pas en victime expiatoire. En tenant compte de certains paramètres, le Nigeria reste le favori de cette rencontre explosive, mais en football, tout reste possible. Il nous semble que les Sud-Africains semblent mieux armés que leurs homologues du Nigeria, à moins que ces derniers ressurgissent de nouveau pour éviter par la suite des regrets, à trois étapes du trophée.