M. Z.
Les quarts de finale de cette 32ème édition de la CAN-2019 débuteront aujourd’hui. Ce tour sera marqué par l’utilisation, pour la première fois depuis l’entame de la compétition, de la VAR. Ce sera lors du match Sénégal-Bénin, qualificatif au dernier carré de ces joutes continentales. Le Sénégal devra se tenir sur ses gardes face au Bénin qui a réussi le plus grand exploit du football béninois. D’ailleurs, El Hadji Diouf, l’ex-vedette sénégalaise, a sensibilisé ses compatriotes en appelant au respect des Ecureuils du Bénin. Il est certain que ces derniers ne vont plus bénéficier de l’effet de surprise, mais ils n’ont rien à perdre non plus. Ce qui constitue une motivation supplémentaire pour le Bénin qui a atteint pour la première fois le seuil des quarts de finale. C’est dire que les Béninois ont, de nouveau, rendez-vous avec l’histoire lors de ce grand round continental. Un défi que les joueurs du coach Michel Dussuyer sont conscients de l’importance d’un enjeu qu’ils ne veulent pas manquer.
Après le Maroc, les Béninois se disent pourquoi pas le Sénégal ? Il est tout de même permis de rêver, n’est-ce pas ? Aussi, le passage au second tour a créé une union et une solidarité à toute épreuve avec l’implication des hautes personnalités du pays, à l’image du ministre des Sports, du président de la fédération et même du président de la République du Bénin. Seul handicap, c’est que la CAF a rejeté le recours du Bénin, qui demandait l’annulation de la suspension de Khaled Adénon, l’un des piliers de l’équipe, dont le carton rouge n’a pas été annulé. En somme, entre deux sélections qui montent en puissance, tout reste permis, même s’il n’y a pas photo entre le Bénin et le Sénégal. L’entraîneur Cissé a axé sa préparation sur le volet psychologique pour éviter à ses protégés de sous-estimer leurs adversaires et se mettre dans une situation qui risque de leur être préjudiciable. Par rapport au potentiel existant, les Lions de la Teranga partent avec les faveurs du pronostic, même si ces derniers n’ont pas montré grand-chose jusque-là. Les Sénégalais savent pertinemment que leurs adversaires du jour vont aborder ce match avec les mêmes sensations et la même détermination affichées face au Maroc. Avoir fait dompter les Lions de l’Atlas, annoncés comme les plus sérieux favoris, va certainement donner un peu plus de confiance aux Béninois.
En tout cas, la pression est beaucoup plus du côté du Sénégal, appelé à montrer un visage séduisant pour faire respecter la hiérarchie et confirmer son statut de postulant au titre continental. En face, il y aura le Bénin qui a montré des vraies valeurs collectives et un état d’esprit sans égal. Un autre paramètre risque de peser lourd dans la balance : les joueurs béninois, en quête d’une carrière professionnelle en Europe, sont appelés à se surpasser et prouver leur valeur aux nombreux recruteurs présents en Egypte. C’est là une autre motivation pour les Ecureuils. Cela sera-t-il suffisant pour écarter le Sénégal ? Voilà un pas que nous n’oserons pas franchir quand on connaît les vertus du football sénégalais, mais le football reste imprévisible, c’est là où réside peut-être la chance du Bénin.