L’équipe nationale dispose d’une bonne moyenne d’âge, mais cela ne veut pas dire que dans ses rangs, il n’existe pas de joueurs qui veulent raccrocher. On parle de Halliche, Slimani, Guedioura et M’Bolhi. Ces éléments sont peut-être les vétérans de cette équipe, dont certains présents depuis l’épopée d’Oum Dourman, ont exprimé le désir de prendre leur retraite internationale. L’entraîneur national, Djamel Belmadi, qui dispose déjà d’un bon groupe et d’une bonne réserve devrait leur trouver des remplaçants pour poursuivre sa mission.
Des jeunes comme Ounas, Farès ou encore Boudaoui piaffent d’impatience et il est fort possible de les voir figurer comme titulaires lors des prochaines sorties des Verts. De toutes les façons, M’Bolhi et ses camarades ont beaucoup donné à l’équipe nationale et il est légitime, pour eux, d’aspirer à prendre une retraite méritée, eux qui ont réalisé l’exploit de passer au second tour du Mondial en 2014 et de décrocher la Coupe d’Afrique en 2019.
Cependant, parmi tous ces éléments qui sont tentés par raccrocher les crampons sur le plan international, on croit savoir que le dernier rempart des Verts, en l’occurrence M’bolhi, a eu une conversation à ce sujet avec le coach national. Ce dernier en a profité pour lui demander de revoir sa décision de prendre la retraite internationale, lui faisait savoir qu’il avait encore besoin de ses services, grâce, notamment à sa longue expérience qui lui a permis de revenir de loin après la blessure contractée avant la CAN et terminer meilleur portier de la compétition continentale.
Et si Belmadi tient à assurer une certaine stabilité au sein de son effectif c’est parce qu’il ne veut pas connaître le même sort que celui de l’équipe nationale, version le regretté Kermali, sorti dès le premier tour de la CAN-1992, deux ans seulement après le premier sacre à cette époque, les responsables chargés du football avaient fait tout faux. Ils s’étaient plantés dans le timing de préparation et l’équipe nationale avait subi les conséquences d’une situation politique trouble qui avait conduit à la décennie noire. Pour cette fois, il est nécessaire d’entamer le travail de préparation de l’édition 2021 dès maintenant pour ne pas revivre une telle désillusion.
À Ziguinchor, l’équipe nationale avait présenté un visage piètre, ne parvenant même pas à franchir la phase de poules. Belmadi doit bénéficier des moyens nécessaires pour permettre à ses poulains de rester sur leur lancée et de défendre vaillamment leur couronne. Il faut reconnaître que pour la prochaine édition, ils ne vont pas bénéficier de l’effet surprise qui les avait avantagés pour cette fois. Ils sont champions d’Afrique et ils seront, de ce fait, l’équipe à battre.
H. S.