Depuis la guerre des sables déclarée en 1963, les relations Algéro-marocaines ne se portent pas bien. Les tensions diplomatiques qui ne datent pas d’hier entre les deux pays voisins, se sont transformé en hostilité voir en guerre diplomatique. Après les multiples provocations du Maroc ayant donné lieu à une rupture radicale des relations, l’Algérie annonce cette fois de fermer immédiatement son espace aérien aux avions marocains.
Une décision annoncée le mercredi 22 septembre 2021 suite à la réunion du Haut conseil de sécurité présidée par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune. Outres la fermeture des frontières terrestres décidée en 1994 par l’Algérie, les frontières aériennes sont désormais aussi fermées. Les Marocains désireux d’entrer en Algérie devront passer par les compagnies aériennes qui opèrent des vols escales entre les deux pays voisins.
Mais, que risque les avions marocains s’ils violent l’espace aérien algérien ?
Avant de répondre à cette question, il convient de rappeler qu’un avion privé marocain (Cessna 650 Citation VII appartenant à la compagnie de location de jet marocaine Sarah Airways) a fait demi-tour le 23 septembre a 12:16 AM après avoir décollé de Tunis, suite à l’annonce de la décision par les autorités algériennes.
Et si un avion marocain survole l’espace aérien algérien ?
Si un avion marocain ose transgresser cette interdiction, il aurait directement affaire à l’armée nationale, a indiqué un officier algérien à la retraite. Selon ce dernier qui a préféré garder l’anonymat, les « avions marocains désormais classés hostiles » seront immédiatement chassés par des avions d’interceptions et de reconnaissance de type MiG-29 et MiG-25.
En effet, l’armée algérienne a été dotée de ces appareils à la fin des années 1970 et utilise actuellement les MiG-25 qui ont été modernisés.
Ainsi, « les pilotes d’avions intercepteurs algériens et marocains se connaissent bien puisqu’ils ont participé durant plusieurs années « aux exercices de sûreté aérienne Circaète organisés par l’Initiative 5+5 Défense qui réunit les pays des deux rives de la Méditerranée occidentale », a ajouté l’officier algérien.