Une journaliste de « Vice » s’est intéressée à la manière dont Facebook classe nos amis afin de déterminer si le réseau social peut révéler d’une manière ou d’une autre quels profils nous espionnons. Il s’avère que s’il est impossible de comprendre comment fonctionne véritablement l’algorithme du réseau social, celui-ci ne laisse cependant rien au hasard.
uvenez-vous, il y a quelques années, un hoax circulait sur Facebook prétendant révéler aux utilisateurs le nom de la personne qui passait le plus de temps sur leur profil. En effet que celui qui ne se s’est pas déjà demandé, premièrement, lesquels de ses amis consultaient le plus régulièrement son profil, et deuxièmement, si ses contacts pouvaient deviner d’une manière ou d’une autre qu’il les avait espionnés sur la plateforme nous jette la première pierre.
Ces interrogations ajoutent au mystère de l’algorithme, qui peut parfois manquer de pertinence au point de nous proposer de fêter nos 7 ans d’amitié avec notre mère, mais qui peut également placer l’air de rien parmi les neuf profils amis qui apparaissent sur notre profil la personne avec laquelle nous partageons notre vie, et ce malgré un nombre restreint d’interactions avec cette dernière sur Facebook.
Comme le note Meghan O’Neal, qui a tenté de percer ce mystère pourVice, ce flou artistique donne lieu à des légendes urbaines comme celle qui veut que justement, la première personne qui apparaît dans cette boîte en haut de votre profil soit précisément celle qui vous espionne le plus. Son corollaire effrayant étant bien entendu que vous apparaissiez en première ligne dans la boîte de la personne sur le profil de laquelle vous passez le plus de temps, et que vous puissiez donc être démasquée. Or, comme elle l’a découvert, cela ne veut rien dire.
Interrogée par la journaliste, Facebook explique en effet que cette fameuse box des neuf amis qui apparaissent en premier en haut de votre profil sont simplement des contacts avec lesquels le réseau vous encourage à interagir. Et quand une autre personne consulte votre profil, les gens qui apparaissent dans cette boîte sont cette fois choisis en fonction des amis communs entre vous et cette personne, cela dans le but très simple de connecter le plus de monde possible.
L’algorithme va donc choisir ces neuf amis selon plusieurs critères : il peut s’agir de personnes avec lesquelles vous n’avez pas interagi depuis longtemps, de contacts récemment ajoutés, ou encore de personnes qui ont posté récemment sur votre mur. Enfin, parfois, cette sélection d’amis est tout simplement arbitraire, selon Facebook.
Pour essayer de comprendre un tant soit peu comment fonctionne l’algorithme de Facebook, qui s’est complexifié avec le temps et prend en compte un nombre incalculable de données, Meghan O’Neal s’est créé un faux profil et a ajouté des contacts afin d’observer ce qui se passait quand elle en espionnait certains. Elle s’est rendue compte, à l’usage, que les noms de ces contacts espionnés apparaissaient de manière surprenante : par exemple dans les suggestions pour la catégorie « amis proches » de Facebook, ou encore parmi les premiers contacts qui surgissaient quand elle commençait à taper un nom dans la barre de recherches.
Bref, comme on peut s’en douter, la moindre action que nous faisons sur Facebook est enregistrée dans une base de données néanmoins bien trop complexe pour que quiconque, hormis sans doute un développeur travaillant avec cet algorithme, puisse décrypter les informations que trahit notre profil au sujet de notre usage du réseau social.
En tout état de cause, si vous aimez « stalker les gens, autant vous créer un faux profil, comme le préconise la journaliste de Vice. Car une chose est sûre, Facebook retient tout.