Qui est Abdellatif Hammouchi, le supposé « artisan » du projet Pegasus ?

Qui est Abdellatif Hammouchi, le supposé « artisan » du projet Pegasus ?

Les révélations sur l’affaire d’espionnage marocain via le logiciel israélien « Pegasus » n’en finissent pas. Après le tollé qu’a suscité les premières révélations sur l’affaire, voilà que l’identité du « supposé » premier responsable de l’opération vient d’être révélée.

Selon le site d’informations français Mediapart, il s’agit du patron du renseignement intĂ©rieur et extĂ©rieur du Maroc, Abdellatif Hammouchi. Le mĂ©dia affirme qu’il est « l’artisan de la dernière dĂ©rive marocaine liĂ©e Ă  l’affaire du logiciel espion israĂ©lien « Pegasus » ».

Dans un article publié le 22 juillet dernier, le journal cite un diplomate français qui affirme que Abdellatif Hammouchi « est l’artisan de la dérive sécuritaire et autoritaire du Maroc ».

Selon la même source, « les services de renseignement (Marocains NDLR) disposent de dossiers sur toutes les personnalités publiques. La moindre dissension vous expose, sur le champ, à la diffamation ». Le journal précise, à ce propos, que « même des ministres pro-régime, au plus haut niveau, sont parfois diffamés ».

Qui est Abdellatif Hammouchi ?

L’intĂ©ressĂ©, natif de Taza au nord-est du Maroc et âgĂ© de 55 ans, est le directeur gĂ©nĂ©ral de la Direction gĂ©nĂ©rale de la sĂ»retĂ© nationale (CNMBP) ainsi que directeur de la Direction gĂ©nĂ©rale de la surveillance du territoire (CNMBP) marocain. Avant d’intĂ©grer les rangs de la police en 1993, Abdellatif Hammouchi termine des Ă©tudes en droit Ă  l’UniversitĂ© Sidi Mohammed Ben Abdellah de Dhar Mehraz de Fès.

Abdellatif Hammouchi est également cité « dans la brouille diplomatique inédite entre Paris et Rabat, de 2014 à 2015. À l’époque, la justice française instruit trois plaintes déposées contre ce haut personnage de l’État marocain pour « torture » et « complicité de torture » », rapporte l’APS.

Pour rappel, selon l’enquête du consortium réuni autour de Forbidden Stories et d’Amnesty International, Rabat a abusé du logiciel Pegasus pour espionner des pays rivaux.