Zouhir Mehdaoui, «est soupçonné d’être la personne apparue dans une vidéo diffusée par une chaîne étrangère, en compagnie de Abdelhamid Abaaoud, l’instigateur des attentats de Paris qui ont fait 130 morts en novembre dernier» avait annoncé le ministre de la justice Tayeb Louh à l’ouverture de la session de printemps de l’Assemblée populaire nationale, affirmant l’arrestation d’un individu qui « a fait l’objet d’une enquête à Béjaïa et a été placé en détention préventive».
Auparavant, le parquet de Béjaïa, ville de l’est de l’Kabylie, a annoncé, le 28 février, le placement en détention préventive d’un homme suspecté d’être en lien avec les attentats de Paris. Il s’agit d’un Algérien installé en Belgique. L’homme n’a pas encore été inculpé. Le parquet indique que cet homme a été arrêté à la suite d’informations faisant état de « sa possible implication dans des activités terroristes et son éventuelle appartenance à un groupe terroriste (actif) à l’étranger ». Le suspect s’est livré de lui-même en répondant à une convocation du juge d’instruction du tribunal d’Akbou, a ajouté le parquet.
Zouhir Mehdaoui, de «Harrag» à un accusé de terrorisme
Selon des sources concordantes, le mis en cause serait un jeune de 29 ans, salafiste, originaire de Tamokra, ayant traversé la méditerranée comme migrant clandestin, avant d’arriver à Bruxelles et se marier avec une jeune belge musulmane, après un long voyage de la Turquie vers la Grèce puis vers la Belgique, un parcours connu des «Harragas» algériens, cherchant un meilleur avenir.
La famille du mis en cause avait démenti, à travers la presse nationale, «toute implication de son fils dans des réseaux terroristes» et indiqué qu’il ne s’agit que d’une «ressemblance entre deux personnes».
Le porte-parole du parquet fédéral Belge, Eric Van der Sypt, a appelé à prendre ces informations avec prudence. Cela reste à vérifier mais Mehdaoui ne ferait pas l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Belgique. De la même manière, il n’aurait jamais été inculpé en Belgique pour des faits liés au terrorisme.
L’arrestation de Zouheir Mehdaoui est actionnée par les services de sécurité algériens après des informations parvenues des citoyens de sa région natale et des dénonciations se basant sur des vidéos et des photos du mis en cause avec le cerveau des attentats de Paris, filmées en Syrie.
