Selon une source proche de la Direction de la réglementation et des affaires générales, quinze listes ont été déposées au service chargé de recevoir les candidatures. Aucune candidature d’indépendants n’a cependant été enregistrée nous confirme-t-on par ailleurs. Le FNA de Moussa Touati est, semble-t-il, la seule formation représentée à l’hémicycle à ne pas avoir réussi à réunir les conditions nécessaires.
Si pour l’administration la clôture de l’opération de dépôt des listes des candidats à la députation s’est déroulée sans aucune anomalie, pour les partis politiques tout ne s’est pas fait dans le calme, notamment pour leurs représentants locaux dont beaucoup, notamment ceux du vieux parti, n’ont pas manqué d’afficher leur agacement face au « choix » des états-majors. La quasi-totalité des partis engagés ont en tout cas tenté de ratisser parmi les élites locales. Médecins, avocats, universitaires, ou encore hommes d’affaires plutôt bien connus sur la place constantinoise tenteront de manier verbe et finance pour rassembler le maximum de Cirtéens autour de leurs projets. Hormis le candidat tête de liste du FFS, le secrétaire national du parti du défunt Hocine Aït Ahmed, Abdelmalek Bouchafa, ou encore celui de Adala représentant la nouvelle « Union Pour Ennahda », le résonnant député Lakhdar Benkhellaf, aucune personnalité d’envergure nationale n’a été portée par les principaux partis en course.
Si pour le FLN, dont la contestation militante a été la plus bruyante dans la mesure où la liste n’a été publiée qu’à quelques heures de l’expiration du délai de dépôt des dossiers, la désignation du Docteur Mahsas Omar et de plusieurs de ses poursuivants, qualifiés de pro-Benflis, sont loin de faire l’unanimité aussi bien au niveau des deux mouhafadhas ou des kasmas (près de 220 dossiers auraient été déposés par de potentiels candidats), le RND a, semble-t-il, peu tergiversé dans le choix de son mentor local puisque la formation d’Ouyahia a jeté son dévolu sur le député sortant, l’entrepreneur Abdelkrim Chenini, pour mener la bataille électorale. De récents événements avaient pourtant amené le secrétaire général du parti à l’écarter du secrétariat de wilaya, laissant penser que l’homme d’affaires était désormais persona non grata. Mais ne dit-on pas que la politique reste « l’art de rendre possible le nécessaire » ?
La formation de Louisa Hanoune a, quant à elle, puisé dans le vivier des élus locaux. Le candidat tête de liste, un enseignant originaire de la localité d’El-Haria, est un élu à l’Assemblée populaire de wilaya.
Le parti d’Amara Benyounès pour sa part, à l’image du RND, a choisi le monde des affaires. Salah Bourbia, un richissime personnage dans la cité antique, à la tête de plusieurs commerces, sera appelé à défendre localement le programme de l’ex-ministre du Commerce.
L’alliance islamiste, HMS, de Abderezzak Mokri et FC d’Abdelmajid Menasra, a permis aux deux frères réunis de se mettre d’accord pour porter un haut fonctionnaire de la direction du commerce, chargé du service des litige, en haut de la liste des candidats devant plaider dans la cité du vieux Rocher la cause des deux partis.
Quant au parti d’El-Islah ce dernier a réussi à récupérer un transfuge de l’Union pour Ennahda, le maire de la localité de Zighout-Youcef, Bachir Hidouci qui devra batailler pour la formation islamiste.
Autre parti qui devrait confirmer les scores de son chef lors de la dernière présidentielle est le Front El-Moustaqbel. La formation d’Abdelaziz Belaïd a opté pour un ex-chef de sûreté reconverti au barreau de Constantine, Ali Cherouana en l’occurrence, pour tenter de chambouler l’ordre établi et, pourquoi pas, arracher au moins un siège aux grosses cylindrées.
Cela dit, l’administration se donnera toutefois une dizaine de jours pour trancher la validité des listes déposées. A en croire ce qui se dit, d’ici là des listes passeront probablement à la trappe.