Quinze minutes au Salon du livre…

Quinze minutes au Salon du livre…

Le président de la République n’est resté qu’une quinzaine de minutes sous le chapiteau blanc qui abrite, jusqu’au 6 novembre prochain, le Salon international du livre d’Alger.

« On aurait dit un coup de vent », a observé un participant. Les journalistes et les exposants avaient attendu plus de trois heures sa venue. Croyant organiser la visite, la chargée de communication de la Présidence, rarement « joignable » par les journalistes en d’autres circonstances, a demandé aux représentants des médias de rester derrière la foule qui accompagne le chef de l’Etat. Il fallait coller l’oreille à une baffle portée par un technicien pour pouvoir « détecter » ce que disait Abdelaziz Bouteflika aux exposants. Le Président a rendu visite aux stands de la Palestine, du ministère saoudien de la Communication, des maisons d’édition égyptienne, algériennes Casbah, Alpha et Dalimen, française Gallimard ainsi que l’Office des publications universitaires.



Il s’est arrêté également au stand de l’Agence nationale d’édition et de publicité (ANEP). « Je sais que vous aimez la poésie », a lancé la représentante de Gallimard. Chez Alpha, Bouteflika s’est interrogé sur l’importance du lectorat en arabe et en français. « Cela dépend des régions. Mais, pour le moment le lectorat francophone est plus important », a précisé la représentante de cette maison d’édition. Le chef de l’Etat n’a fait aucune halte chez les représentants des éditeurs africains. Le Président a convoqué tous les membres du gouvernement à cette petite « sortie » culturelle du mardi. Des ministres, tels que ceux des Moudjahidine et des Affaires religieuses, se sont intéressés à des ouvrages et en ont acheté. Ahmed Ouyahia, Premier ministre, dont les sorties publiques sont plutôt rares, était là, à côté du Président à regarder des stands sous l’œil vigilant des caméras de la télévision officielle. Ahmed Ouyahia n’a pas acheté de livre. Abdelaziz Bouteflika non plus…