Quotas d’importations de véhicules: Gens qui rient, gens qui pleurent

Quotas d’importations de véhicules: Gens qui rient, gens qui pleurent

La volonté du gouvernement qui vise à réduire la facture d’importation des véhicules risque, néanmoins, de faire encore des contrariés.

La politique des quotas en matière d’importation de véhicules aura fait de nombreux mécontents dans l’univers des concessionnaires. Certains de ces derniers ont ainsi formulé des lettres de recours aux autorités, leur demandant de revoir à la hausse leur part du «gâteau». Ainsi, et suite au dépôt de plusieurs recours formulés par des patrons de concessions automobiles se sentant «lésés» après l’annonce de la distribution des quotas automobiles pour le deuxième trimestre 2016, le Comité interministériel chargé de la délivrance des licences d’importation a, initialement, approuvé sept recours sur les 30 déposés. Les sept heureux élus à ce renflouement de quotas verront leurs contingents modifiés et revus à la hausse, en attendant le dépôt des demandes de quotas en décembre 2016 pour l’exercice 2017. La volonté du gouvernement qui vise à réduire la facture d’importation des véhicules risque, néanmoins, de faire encore des contrariés, notamment ceux qui espèrent voir leur quote-part augmentée.

«Certains recours sont fondés et doivent être pris en considération», avait récemment indiqué le ministre du Commerce, Bakhti Belaïb à la presse. Pour l’année 2016, le Comité interministériel chargé de la délivrance des licences d’importation a retenu 40 concessionnaires de véhicules pour bénéficier des licences d’importation sur les 80 postulants. En plus du quota, chaque concessionnaire est tenu de respecter une valeur plafond en termes d’importation.

Pour le deuxième semestre 2016, l’Etat a limité les importations à 83.000 véhicules seulement pour la quarantaine de concessionnaires. En effet, le contingent quantitatif d’importation des véhicules a été réduit à 83.000 unités pour l’année 2016, dans le cadre des licences d’importation, sur les 152.000 unités annoncées au début. Le Comité interministériel chargé de l’examen des demandes de ces licences a réparti ce quota des 83.000 véhicules entre les concessionnaires retenus, et dont la facture d’importation ne dépassera pas un milliard de dollars pour l’année en cours, contre plus de 3 milliards de dollars en 2015. Par ailleurs, une dizaine de concessionnaires seulement ont proposé, jusqu’à maintenant, des projets d’investissements liés à l’industrie automobile, avait fait savoir le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb.