Pour la première fois dans ce Mondial, Rabah Saâdane s’est confié à nous en exclusivité en parlant de l’après-match de la Slovénie et surtout du prochain rendez-vous face à l’Angleterre.
Est-ce qu’on peut dire qu’à présent la défaite face à la Slovénie a été définitivement digérée par le groupe ?
Après la défaite, on s’est en effet fixé comme objectif de remonter le moral des troupes aussi bien celui de ceux qui ont joué ce match que ceux qui n’ont pas joué, car vous n’ignorez pas que dans ce genre de situation,
il faut gérer tout le groupe afin de ne pas laisser se propager les réactions néfastes qui peuvent nuire à la stabilité et à la sérénité du groupe. C’est une étape très difficile et délicate qu’il faut savoir prendre en charge et nous l’avons fait je pense avec efficacité.
Avez-vous réuni le groupe pour en parler ?
Nous avons parlé avec les joueurs individuellement et aussi collectivement afin que cette étape soit vite dépassée et qu’on passe à l’étape suivante qui est très importante.
Donc on peut dire que l’orage est définitivement derrière vous ?
En effet, comme je vous l’ai dit, je pense que la défaite a été digérée. Il fallait mobiliser ceux qui sont derrière l’équipe et à l’heure où je vous parle, la situation est maîtrisée grâce surtout à la bonne organisation qu’il y a autour de cette équipe, avec tout le staff qui veille nuit et jour pour que tout fonctionne bien.
A ce propos, je tiens à souligner que le président de la FAF a passé avec nous 24 heures pour contribuer à remonter le moral des joueurs et remobiliser le groupe pour les objectifs qui se dessinent à l’horizon.
Et concernant Chaouchi et Ghezzal, y a-t-il eu une prise en charge spécifique les concernant ?
Je tiens à dire que pour Chaouchi et Ghezzal, j’ai été solidaire avec eux pour les protéger psychologiquement après le match. Mais qu’il soit bien clair que je ne permettrai plus la même erreur à l’avenir. Bon, pour Ghezzal il est suspendu pour le prochain et donc on verra après, quant à Chaouchi, il sait à présent ce qu’il doit faire pour conserver sa place de titulaire.
Peut-on dire que vous êtes, vous et les joueurs, déjà rentrés psychologiquement dans le match de l’Angleterre ?
On prépare actuellement le match à la fois sur le plan théorique et tactique avec le visionnage de résumés concernant le jeu des Anglais et également sur le plan tactique avec un travail en relation avec ce que nous avons constaté sur le plan théorique.
On utilise aussi tous les détails et les atouts dont nous disposons, comme par exemple les informations qui nous sont fournies par nos joueurs qui évoluent dans le championnat anglais. Par exemple Belhadj, qui connaît bien Lennon pour avoir joué plusieurs fois contre lui, peut nous apporter des informations utiles etc.
Vous avez dit qu’il y aurait peut-être un ou deux changements dans l’équipe, est-ce forcé ou stratégique ?
C’est surtout stratégique car à travers le match de la Slovénie, on connaît bien nos lacunes et ce qu’il convient d’apporter comme correctifs mais pas forcément seulement dans la composante de l’équipe. On sait par exemple que notre problème numéro un est l’efficacité offensive et on travaille encore dans ce sens.
Le fait que les Anglais seront aussi dos au mur dans ce match ne compliquera-t-il pas davantage votre tâche ?
C’est clair que le match face à l’Angleterre sera extrêmement difficile, mais on n’a rien à perdre, je le redis encore une fois. Si on est battu par l’Angleterre, ça sera en somme logique, mais si on les gagne cela va nous propulser vers quelque chose de formidable.
Il faut qu’on reste très concentré de bout en bout et qu’on se batte sur le terrain comme de valeureux guerriers, c’est le seul moyen de remporter ce match. J’espère seulement que l’efficacité qui nous a tant fait défaut sera là face aux Anglais.
Redouane Bendali