Critiqué pour le rendement terne de l’équipe contre la Serbie et contre l’Irlande, le coach national Rabah Saâdane reste néanmoins serein. Pour lui, “rien ne sert de courir, il faut surtout arriver à temps et… en forme contre la Slovénie”. Un match déterminant pour la suite du parcours des Verts au Mondial.
M. Saâdane, après deux défaites en matchs amicaux contre la Serbie et l’Eire, le groupe a-t-il justement fait le vide lors de ce stage de Nuremberg, par rapport justement à ces deux échecs ?
Je pense que notre équipe nationale prépare une Coupe du monde où le plus important n’est pas de briller en cours de route, mais d’être prêts le jour J.
En fait, ce qui m’importe c’est de réaliser un bon résultat lors du premier match de la Coupe du monde contre la Slovénie et non pas lors des étapes intermédiaires.
Nous avons établi justement un plan de préparation qui, pour le moment, avance normalement et qui ne change pas en fonction des résultats des matches amicaux. Vous avez beau gagner en rencontres amicales mais cela ne fait pas forcément de vous un favori en puissance.
C’est le jour J qu’on verra si l’équipe est prête et nous faisons tout pour l’être par le biais d’un plan de préparation qui prend en compte, notamment le volet psychologique. Alors pour répondre à votre question, oui, les joueurs doivent tirer les enseignements des matches amicaux pour mieux s’appliquer lors du début du tournoi.
Pas du tout inquiet alors ?
Non pas du tout, je pense que nous avons un groupe capable de faire beaucoup mieux.
La guigne des blessures vous a poursuivis jusque-là, peut-on dire que les choses vont mieux de ce côté-là ?
Oui, pour ce stage en Allemagne, nous avons la chance de pouvoir compter sur tout le monde. Antar Yahia, Yebda, Bougherra et Matmour sont là. Ils travaillent avec nous. Nous allons pouvoir donc augmenter notre charge de travail et améliorer notre préparation technique. C’est une très bonne chose pour l’équipe dans la mesure où nous pouvons compter sur nos meilleurs atouts.
M. Saâdane, toutes les équipes africaines, y compris l’Algérie, peinent dans ces matches amicaux et perdent même par des scores lourds. Est-ce révélateur quant au niveau de ces équipes ou sont-ils des paramètres qui peuvent tromper ?
Toutes les équipes ont eu trois semaines de préparation pour ce Mondial et chacune a son plan de préparation. Ce sont donc des équipes en rodage et effectivement les résultats des matches amicaux peuvent être très trompeurs.
En tout cas, les entraîneurs savent que le résultat importe peu mais en revanche, l’objectif de ce plan est d’optimiser pour le jour J la préparation de l’équipe et qu’elle soit en forme ce jour-là. C’est cela le plus important, pas avant. Pour moi donc le plus important, c’est d’être prêts le 13 juin contre la Slovénie.
Samir Lamari