Rachid Boukherroub, lauréat en tamazight du Prix ‘’Assia Djebar’’ du roman , «Je ne m’attendais pas à cette récompense»

Rachid Boukherroub, lauréat en tamazight du Prix ‘’Assia Djebar’’ du roman , «Je ne m’attendais pas à cette récompense»

En marge du 20e Salon international du livre d’Alger (SILA), une cérémonie de remise des prix de la première édition du prix ‘’Assia Djebar’’ du roman, organisée par L’ENAG et L’ANEP, s’est déroulée le 04 novembre passé à l’hôtel Hilton d’Alger. Parmi les 76 romans reçus de 36 maisons d’éditions algériennes participantes, 13 sont en tamazight.

Le jury, présidé par Merzaq Magtach, a distingué trois œuvres, à savoir : En arabe, « Sierra de Muerte » (La vallée de la mort) de Abdelwahab Aïssaoui, édité par la Direction de la Culture de la wilaya d’El-Oued ; en tamazight « Tislit n ughanim » (La poupée de roseau) de Rachid Boukherroub, édité par El Amel et en français « L’aube de l’au-delà » d’Amine Aït Hadi des éditions Aden. Mr Rachid Boukherroub est le proviseur du lycée d’Aït Aissa Mimoun. Natif de la région de Boudjima, il a appris la transcription de la langue tamazight sur le tas, un autodidacte. Nous l’avions rencontré sur le lieu de son travail et il a bien voulu nous délivrer ses impressions et ses émotions.

La Dépêche de Kabylie : M. Boukherroub, vos impressions sur votre distinction au SILA

R. Boukherroub : Je ne m’attendais pas à cette récompense étant donné que c’est mon premier roman. Le jour de la cérémonie, je me suis retrouvé dans une autre dimension. Je suis très content et honoré de cette distinction d’autant plus que c’est un prix qui porte le nom d’une icône de la littérature algérienne.

Vous connaissez un peu, quand même, la valeur de votre roman et puis l’éditeur ne l’a pas proposé juste comme ça ?

Un peu, oui. J’ai eu un écho très favorable après sa publication. C’est un roman qui se vend bien, d’après l’éditeur. D’ailleurs, le rapport que m’a envoyé la commission de lecture de la maison d’édition était très élogieux et encourageant. Et ça, bien sûr, c’était avant sa publication.

Il a été choisi, entre autres, pour le contenu qui parle de la femme et le style. Vous avez le verbe facile en kabyle et un registre lexical très riche…

Concernant le thème de la ‘’femme’’, quoi que je fasse, je l’aborderai toujours. J’ai été orphelin, donc j’ai été élevé et éduqué par une femme, ma mère. Pour la langue, je dirai que c’est le fruit de mon attachement à ma culture.

Le dernier mot…

Je tiens à remercier tous les gens qui m’ont aidé et encouragé dans cette voie, mon éditeur et bien évidemment la Dépêche de Kabylie.

Entretien réalisé par Hocine. M