Ramadan 2022 : les prix du poulet et de la banane battent des records

Ramadan 2022 : les prix du poulet et de la banane battent des records

Cela fait déjà plus d’une semaine que les musulmans jeunent, l’une des préoccupations principales lors de ce mois sacré de Ramadan est l’alimentation. Malheureusement, les citoyens font face à une inflation fulgurante, et cette augmentation des prix n’est pas bien accueillie au vu du pouvoir d’achat moyen assez bas des algériens.

Dès les premiers jours, les tarifs des différents aliments ont connu une hausse significative que le peuple a pu constater sur les étales des différents marchés de la capitale algérienne.
Les viandes blanches comme le poulet, source de protéines nécessaire pour beaucoup de familles algériennes, se voient affichées à plus de 430 Dinars le kilo, soit une augmentation de 100 dinars. Les sardines, poisson méditerranéen très apprécié par le peuple est maintenu au prix de 800 dinars, alors qu’un appel a été lancé aux pêcheries pour baisser les prix et rendre ce produit plus accessible qui pourrait atteindre les 200 voire les 100 dinars si la consommation est régulée. La viande bovine n’y échappe pas, et passe à 1200 dinars.

Les fruits connaissent le même sort car très appréciés durant le mois de Ramadan, pour leurs vitamines et leur apport énergétique ils sont très demandés. A titre d’exemple, le prix de la banane a atteint un record jamais observé depuis la réouverture des importations et est affiché à plus de 600 dinars le kilo dans les marchés d’Alger.

Des justifications qui ne tiennent plus la route

Les années précédentes, cette hausse des prix lors du mois de Ramadan avait été justifiée par les conditions sanitaires qui avaient ralenti l’ensemble de l’économie algérienne. Les déplacements étaient limités et les approvisionnements très restreints ce qui avait créé un déséquilibre entre l’offre et la demande engendrant ainsi un hausse des prix.

Il y a deux ans, pendant le pic de la pandémie de la COVID-19, la sardine avait en effet atteint les 800 dinars car les pêcheurs étaient interdits de mer, et ne pouvaient pêcher aisément afin d’avoir une quantité suffisante et répondre à la demande à des prix décents, mais la situation a changé alors que les prix sont toujours aussi élevés. Les concernés prétextent de mauvaises conditions météorologiques qui empêcheraient les pêcheurs d’entrer en mer fréquemment et de s’approvisionner correctement.