Les ex-élus quittent les sièges des APC pour fin de mandat, sans rendre des comptes et sans présenter de bilan. Cette situation n’obéit à aucune logique, du fait que le bilan est un instrument qui permet d’évaluer le résultat obtenu durant le mandat écoulé, afin de permettre aux électeurs de faire le bon choix et de ne pas se baser seulement sur des considérations de tribu, de voisinage, de lien de parenté et autres, pour choisir les candidats.
Ainsi un mandat s’achève dans « l’impunité» pour laisser place à d’autres prétendants, d’autres figures, et aussi un mandat qui expirera lui aussi sans bilans.
L’affichage des listes des candidats aux élections locales, a donné l’occasion aux électeurs de découvrir des noms et des figures qui font l’objet de larges commentaires, que ce soit dans les bus ou autour d’une table dans les cafés.
A titre d’exemple, à Hassi Bounif, sur certaines listes de candidatures APC, on trouve le courtier qui a vendu illégalement des lots de terrains sur lesquels sont érigées des constructions illicites, celui qui n’a pas de registre de commerce et qui a exigé du maire de lui confier un marché, afin qu’il puisse le passer à un
entrepreneur moyennant un pourcentage, lequel a été condamné à une peine de prison avec sursis pour avoir insulté et menacé le maire qui a refusé de céder à ses exigences. Un autre candidat employé dans une institution de l’Etat, qui encaisse régulièrement son salaire, mais ne travaille pas depuis deux ans, certains autres candidats qui ne savent ni lire ni écrire et qui n’ont aucune idée sur la gestion
d’une APC, pensent même, qu’il existe un coffre-fort plein d’argent au niveau de la mairie et qu’il suffit de commander des fournitures et de payer. Certains autres pensent que la commune a un compte bancaire et qu’il suffit seulement de lancer des projets et de délivrer des chèques.
De nombreux habitants de cette commune se demandent ce qui a poussé ces personnes à se présenter aux élections, est-ce pour servir la population ou bien pour se servir ? «Je ne pense pas qu’ils se sont
présentés pour notre intérêt, ils pensent remplir leurs poches, mais avec cette intention, ils rempliront sûrement la prison », commente un habitant dans un café.
Il est à se demander comment certains partis politiques ont pu admettre des candidats pareils sur leurs listes, s’interrogent de nombreux citoyens.
Fort heureusement, des cas pareils n’existent pas dans toutes les listes, il existe bel et bien des candidats honnêtes et intègres qui cherchent à apporter un plus pour cette commune qui connaît un grand retard dans le développement, une commune de quatre-vingts mille habitants, où il n’existe qu’une seule et unique policlinique, se trouvant à Hassi Ameur et qui n’assure même pas de permanence, une commune qui compte d’importantes agglomérations vivant en marge du temp.
A.Bekhaitia
