À quelques semaines du Ramadan, les inquiétudes premières des consommateurs algériens concernent les prix des aliments de base. C’est tout particulièrement le cas des viandes blanches et rouges, inaccessibles aux petites et moyennes bourses.
Face à cette situation, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni est intervenu dernièrement pour apporter plus de précisions sur la disponibilité prochaine des viandes sur le marché.
Disponibilité et prix des viandes blanches en Algérie, du nouveau ?
Ce 28 février 2023, ce dernier s’est exprimé au sujet des points de vente des viandes blanches au niveau national. L’Office Nationale des Aliments du Bétail (ONAB) est en phase de pallier le manque de volailles sur le marché grâce à plusieurs réformes, indique le ministre de l’Agriculture.
L’une d’entre elles concerne notamment l’ouverture de nouveaux points de vente pour faciliter l’accès à l’acheteur à la viande blanche directement, sans passer par des revendeurs.
Ainsi, avec ses 3 filiales de production, l’ONAB dispose de suffisamment de ressources pour alimenter le pays en viande blanche, précise-t-il. Les 80 points de vente déjà existants, en plus de ceux en cours d’ouverture, devraient pouvoir régler le problème de disponibilité durant le mois sacré du Ramadan.
En plus de la disponibilité, Henni rassure aussi quant aux prix des viandes blanches, rappelant que les tarifs ne dépasseront pas les 350 DA au niveau des vendeurs agréés de l’ONAB.
Concernant les viandes rouges, ce dernier annonce la réception prochaine de grandes quantités (plus de 20 000 tonnes) en préparation pour le Ramadan à venir. Le fret maritime retarde les cargaisons, mais celles-ci devraient arriver avant le début du mois sacré, affirme-t-il.
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Plafonnement de la viande blanche à 350 DA, qu’en est-il dans la réalité ?
Alors que le Ministère a ordonné le plafonnement du prix des viandes dernièrement, le marché algérien, lui, est loin de suivre la consigne. Ainsi, sur les étales, les prix des viandes blanches tournent autour des 450 DA/kg dans certaines régions. Même constat pour les viandes rouges, vendues entre 1600 et 2000 DA/kg, contre 1200 DA officiellement.
L’Organisation de Protection des Consommateurs (APOCE) intervient régulièrement pour dénoncer ces différences de prix. Ainsi, sur sa page Facebook, cette dernière a publié un listing des tarifs en vigueur à Bouira ce mardi 28 février. On peut y voir clairement le poulet affiché à 470 DA, en opposition aux 350 DA indiqués par les autorités.
