« Le roi de la loubia« , se reconvertit en roi du Bourek pour ce mois sacré. Le propriétaire, Karim, a pris la parole face aux caméras du média « El Khabar », afin d’expliquer cet aménagement.
Il montre l’étendue des produits et explique qu’il propose différentes formules : à 100 DA, 150DA, 200DA ou même 250DA. Il ajoute qu’un stand entier est dédié aux spécialités au poisson rappelant que le reste de l’année, il ne propose que de la Loubia, des sardines et de la salade de poivrons mais qu’il se reconvertit pendant le mois de ramadan, afin de proposer des Bourek avec son employé, Hamid, qui l’accompagne depuis 20 ans et Mohamed.
A cela, Karim ajoute que sa clientèle répond présente, notamment les étrangers et les ambassades ainsi que les célébrités. Son Bourek, connu de tous est assez spécial selon lui de par la diversité du choix de garniture qu’il met à disposition des acheteurs, leur offrant ainsi la possibilité de gouter à de nouvelles saveurs, qui changent du bourek traditionnel à la viande hachée.
Il met aussi un point d’honneur sur la propreté, expliquant que l’ensemble des préparations se font dans l’enceinte du restaurant, le matin même à partir de 8 :00
Le Roi de la Loubia : une réelle institution
Ali-Khellil Ammar dit El Morro authentique fils d’Annaba, est venu à Alger à la fin des années 1940. À l’Indépendance, il s’installera rue Tanger, précisément dans ce réduit devenu « Le Roi de la Loubia », il s’y essaya d’abord au commerce des fruits et légumes avant le choix, plus artistique, de disquaire (mélange des genres musicaux).
Le disquaire deviendra ensuite restaurateur et, très vite, le roi de la loubia. En quelques mois seulement, le fantastique arôme de la loubia à la façon El Morro fera le tour de la capitale et assoira sa réputation de magicien du haricot accommodé, on y servait aussi dans le petit resto de la friture de sardines, mais les gens venait spécialement pour la loubia
Pour relater son parcours, un article de presse est collé au mur de son petit resto où il est écrit : « J’ai mis les pieds dans le plat il y a déjà 50 ans pour offrir un bol de régal à tout ce qu’Alger comptait d’ouvriers, de fonctionnaires et de voyageurs de passage ».
Ali-Khellil Ammar est décédé à 78 ans en 2013 passant ainsi le flambeau. Le restaurant attire toujours l’attention et séduit les Algériens mais aussi les étrangers, qui se déplacent pour gouter la fameuse loubia accompagnée de sardines.