Dernier parti, en date, à avoir annoncé sa participation aux prochaines élections législatives, le Parti des Travailleurs (PT) compte en faire une tribune pour exposer ses analyse et vision de la situation, qu’il juge inquiétante, prévalant dans le pays et exposer ses « recettes » pour en sortir : « Nous utiliserons les Législatives de mai 2017 comme tribune pour poser les problèmes auxquels est confrontée la nation et pour défendre les intérêts, aujourd’hui, sérieusement mis à mal, du peuple », nous a, en effet, déclaré le numéro 2 de la formation dirigée par Louisa Hanoune. Et ce, non sans nous préciser, au passage, que le retard que son parti a mis à annoncer sa décision d’y prendre part n’était motivée que par son souci de rester focaliser « sur les mouvements sociaux qui ont secoué le pays et sur les batailles que la population menait contre la loi de Finances 2017 et le projet d’abrogation de la retraite anticipée ». « Mouvements et batailles » qui sont pour Ramdane Taazibt la preuve éclatante que « les élections constituent une préoccupation mineure pour les Algériens ». Niant vouloir faire une « lecture pessimiste de la situation », le numéro 2 du PT n’en a pas moins rappelé que, «depuis 1997, toutes les élections qui se sont tenues ont été entachées d’irrégularités ». De là son appel, au nom de son parti, « au respect du choix du peuple et à faire des prochaines élections un moment de rupture avec les pratiques du parti unique ». Des exigences d’autant plus incontournables, nous a-t-il dit, que « l’Algérie est, aujourd’hui, à la croisée des chemins». Invité à nous à donner son appréciation sur la « fièvre du regroupement » qui s’est emparée de la mouvance islamiste et à s’exprimer sur la nécessité dans laquelle se trouvent, aujourd’hui, les partis se réclamant du courant démocratique à s’unir pour éviter de se retrouver à jouer les seconds rôles sur une scène (politique) que domineraient un pôle nationaliste déjà bien installé et un pôle islamiste en devenir, Ramdane Taazibt s’est contenté de nous répondre que « les forces patriotiques doivent agir pour sauver l’Algérie ». Une réponse qui prend tout son sens quant au peu de crédit que le PT accorde à une bonne partie de la classe politique nationale, quand il nous a précisé que « par forces patriotiques », il n’entendait pas forcément des partis mais plutôt « toutes les composantes du mouvement associatif et les citoyens qui partagent nos préoccupations et ne veulent pas que l’Algérie régresse davantage ». Et c’est tout à fait logiquement qu’il a ajouté que « le PT ira seul aux prochaines élections » et que s’il devait s’allier avec quelqu’un, ce sera avec « tous ceux qui partagent (ses) préoccupations ».
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