Aujourd’hui, le jeudi 26 octobre 2023, la Cour de Constantine a rendu son verdict dans le procès en appel concernant l’affaire « Amira Bouraoui ». Les journalistes Mustapha Bendjama et le chercheur Raouf Farah ont été condamnés à huit mois de prison ferme et une année avec sursis. Farah quitte donc la prison aujourd’hui, contrairement à Bendjama qui est concerné par un mandat de dépôt dans le premier dossier relatif à l’affaire dite « Amira Bouraoui ».
Le 19 octobre dernier, lors du procès en première instance, le parquet près la Cour de Constantine avait requis l’aggravation de la peine à l’encontre de Mustapha Bendjama, Raouf Farah et Habes Mountaha. Cette demande du parquet annonçait un tournant important dans cette affaire qui a captivé l’attention du public.
Par ailleurs, en première instance, le chercheur Raouf Farah et le journaliste Mustapha Bendjama avaient été condamnés le 29 août 2023 à deux années de prison ferme. Mountaha Habes, cadre de la société Astrefrade, filiale de Asmidal, avait écopé de 18 mois de prison ferme. Quant au père de Raouf, Sebti Farrah, il avait obtenu une année de prison avec sursis. Ces condamnations avaient créé une onde de choc dans le milieu médiatique et scientifique.
En appel, la Cour de Constantine a finalement rendu son verdict aujourd’hui dans le procès en appel relatif à l’affaire « Amira Bouraoui ». Mustapha Bendjama et Raouf Farah ont été condamnés à huit mois de prison ferme et une année avec sursis, comme l’a confirmé l’avocat Adel Messaoudi. Mountaha Habes, quant à elle, a écopé de six mois de prison ferme. Ces condamnations signifient que Farah et Habes sortiront de prison aujourd’hui, après avoir passé un peu plus de huit mois derrière les barreaux.
La grève de la faim de Mustapha Bendjama
Pour conclure, un élément important à souligner est que le journaliste Mustapha Bendjama avait entamé une grève de la faim le 3 octobre dernier. Il avait pris cette décision « après avoir épuisé toutes les voies et moyens de protestation contre l’injustice, les abus, la violation des droits et l’atteinte à la dignité auxquels il a été exposé depuis environ huit mois », comme l’ont affirmé ses proches.