Un rapport de la banque mondiale le révèle : Les transferts de fonds de la diaspora algérienne demeurent faibles

Un rapport de la banque mondiale le révèle : Les transferts de fonds de la diaspora algérienne demeurent faibles

En 2017, l’Algérie n’a reçu que 2,1 milliards de dollars, loin derrière le Nigeria (22 milliards),l’Égypte (20 milliards) et le Maroc (7,5 milliards de dollars).

Les envois de fonds de la diaspora algérienne, une source importante de revenus pour le pays, restent faibles. En 2017, l’Algérie n’a reçu que 2,1 milliards de dollars, loin dernière le Nigeria (22 milliards de dollars), l’Égypte (20 milliards de dollars) et le Maroc (7,5 milliards de dollars). Ces données chiffrées figurent dans le dernier rapport de la Banque mondiale, intitulé “Migrations et envois de fonds : développements récents et perspectives”, un document fraîchement sorti de l’imprimerie. Les Algériens de la diaspora ont transféré deux milliards de dollars de fonds, en 2016, (1,2% du PIB) et autant en 2015.

On constate ainsi que les envois de devises n’ont vraiment pas évolué sur les trois dernières années, comparés aux fonds transférés par les diasporas d’autres pays de la région Mena, par exemple, alors que la diaspora algérienne est importante en nombre. Du reste, le document de la Banque mondiale dresse un tableau comparatif entre l’Algérie et les autres pays de la sous-région. Et, il conclut que les transferts de fonds par les Algériens vivant à l’étranger restent de loin les moins importants que ceux effectués par les Marocains, par exemple. Le rapport précise, par ailleurs, que peu de pays de la région Mena travaille à tirer parti de leur diaspora de professionnels et de travailleurs qualifiés, et peu de mécanismes sont en place pour faciliter le vaste rôle que peut jouer la diaspora. Cela est évidemment valable pour l’Algérie. Pourtant, les Algériens de la diaspora sont disposés à offrir généreusement leur aide, et de façon désintéressée, pour promouvoir le développement dans leur pays d’origine.

Ils constituent un réservoir considérable de ressources humaines qualifiées. La diaspora, c’est une chance extraordinaire pour l’économie et pour l’ensemble du pays, mais il faut la saisir. Peut-être que dans un proche avenir, les choses vont changer, et certains parmi les plus optimistes voient se dessiner une tendance en faveur du retour au pays, car il y a de plus en plus d’Algériens de la diaspora intéressés par un retour en Algérie. Et, depuis quelque temps, le pays tente de leur fournir des perspectives, essayant de les faire participer à l’effort de développement économique.

Il s’est engagé dans cette direction, en créant des conseils d’affaires élargis à la diaspora, y compris aux États-Unis, ou des antennes de Chambres de commerce (Caci), comme c’est le cas en France, un pays où la diaspora algérienne est forte de plus de cinq millions de personnes qui évoluent dans un système d’économie de marché en marche depuis des siècles.

Elle a beaucoup appris sur des questions aussi importantes que l’entreprise, la gestion, les contrats d’association, le partenariat… Il est bien entendu que le potentiel économique et scientifique des 400 000 chefs d’entreprise et hauts cadres installés en France, un pays où vit une forte communauté algérienne, constitue une richesse pour l’Algérie, et celle-ci doit savoir en tirer

profit.

Youcef Salami